Le secret du produit « qui vend »

Les sushi en vente dans les superettes ou le secret d’une réussite

Économie

Kitamura Mori [Profil]

Depuis quelque temps, les chaînes de superettes vendent des sushi, mais l’une d’entre elles se distingue nettement des autres par la qualité de ses produits. Dans les lignes qui suivent nous allons tenter de trouver le secret de sa réussite.

Des sushi d’une qualité remarquable

Cela fait des années que les supérettes japonaises (konbini) vendent des bentô, mais c'est seulement depuis 2012 que les barquettes de sushi occupent une place importante dans ce rayon. La présence d’un produit à base de poisson cru dans ce type de magasin a dû surprendre plus d’un client. Les sushi sont en effet considérés comme un mets préparé à la demande par un spécialiste, qui officie derrière un comptoir, et consommé sur le champ. On est donc en droit de se poser des questions sur le goût que peuvent avoir les sushi proposés dans les superettes, dans la mesure ils sont fabriqués à l’extérieur puis transportés avant d’être mis en vente.

J’ai demandé à un critique spécialiste des sushi et auteur de nombreux livres sur le sujet de comparer avec moi ceux vendus dans quatre grandes chaînes de superettes. Nous n’avons pas remarqué de différences significatives en ce qui concerne la qualité — moyenne — et la variété du poisson utilisé par chacune d’elles. Ceci n’a rien de surprenant si on se réfère au prix relativement modique, entre 500 et 600 yens, d’une barquette de sushi.

En revanche, nous avons constaté qu’une seule de ces quatre chaînes, en l’occurrence Lawson, propose des sushi dignes de ce nom en termes de consistance et d’apparence. Ces sushi, qui n’ont rien à envier à ceux que l’on vend dans les grands supermarchés, rappellent même à bien des égards ceux que l’on sert dans les restaurants. Nous ne nous attendions franchement pas à ce qu’un produit de superette atteigne un tel niveau.

Deux exemples de sushi vendus par la chaîne Lawson. À gauche, un assortiment de sushi « nigiri », « maki » et « gunkan » , tous les trois au thon (498 yens). À droite, une barquette de six « nigiri » de divers poissons (398 yens).

Suite > Une consistance comparable à celle de vrais sushi

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sushi konbini

Kitamura MoriArticles de l'auteur

Né en 1966 à Toyama. Après avoir passé un diplôme de la Faculté de droit de l’Université Keiô, il rejoint la société de presse Nikkei Home Publishing en 1992. Il effectue depuis lors quantité de tests de consommation, à commencer par la vérification de la qualité de l’hébergement dans les hôtels en tant que rédacteur pour Nikkei Adoré, Nikkei Trendy et autres magazines. Il est rédacteur en chef de Nikkei Trendy de 2005 à mars 2008, date à partir de laquelle, en tant que « journaliste produits », il porte haut la devise : « tout produit susceptible d’être acheté par les consommateurs sera évalué ». Il recueille activement des informations en province, fait des conférences et écrit des articles. Il teste ainsi des dizaines de produits et services par mois, se rend incognito dans les hôtels et les restaurants au Japon et même à l’étranger. Chargé des cours en ligne en théorie du marketing informatique pour la Cyber-Université, créée entre autres par Softbank.

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