
Les trésors de Hiraizumi, un monde à l’image de la Terre pure du Bouddha
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L’âge d’or de Hiraizumi
Le clan Fujiwara est une puissante famille de la noblesse liée à de nombreux empereurs japonais de l’époque médiévale. L’un de leurs membres, Fujiwara no Kiyohira (1056-1128), le fondateur de la lignée des Fujiwara du Nord, a installé son quartier général à Hiraizumi à la fin du XIe siècle. Après avoir passé de longues années sur les champs de bataille et fait l’expérience des atrocités de la guerre, cet intrépide guerrier souhaitait apaiser les âmes des victimes des combats, instaurer la paix et créer un monde à l’image du paradis de la Terre pure, la doctrine bouddhique la plus répandue en Asie du Sud-Est.
C’est ainsi que Hiraizumi a connu un véritable âge d’or où elle a vécu dans la paix et la prospérité sous la houlette de trois générations de Fujiwara. Cette période brillante a pris fin en 1189, lorsque Minamoto no Yoritomo (1147-1199) – le grand chef de guerre qui a installé son gouvernement à Kamakura – s’est emparé des possessions des Fujiwara du Nord. En dépit des dégâts occasionnés par les combats, un grand nombre de pavillons, de pagodes et de jardins inspirés le bouddhisme de la Terre pure ont subsisté et sont à présent les témoins éloquents du passé remarquable de Hiraizumi.
Reconstitution graphique assistée par ordinateur des sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco du Muryôkô-in et du mont Kinkei, tels qu’ils devaient se présenter à l’apogée de Hiraizumi (avec l’aimable autorisation du Conseil pédagogique de Hiraizumi).
Portrait de trois des chefs successifs de la branche des Fujiwara du Nord, conservé au temple du Môtsûji de Hiraizumi (avec l’aimable autorisation du Môtsûji).
Le Chûson-ji est le plus célèbre des sites de Hiraizumi classés au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. La construction de ce vaste ensemble architectural s’est faite à l’initiative de Fujiwara no Kiyohira, et a duré quelque vingt années. Ce faisant, le premier chef des Fujiwara du Nord entendait apaiser les âmes de tous les morts, alliés ou ennemis, victimes des nombreux combats qui s’étaient déroulés dans la région au cours de la seconde moitié du XIe siècle. La voie d’accès principale du Chûson-ji, appelée Tsukimizaka (littéralement « la montée d’où contempler la lune »), est bordée d’immenses cyprès du Japon (sugi) plantés il y a trois à quatre siècles.
À un moment donné du parcours, elle offre une vue panoramique sur la ville de Hiraizumi. Elle finit par déboucher sur une série d’édifices qui faisaient partie du Chûson-ji au moment de sa fondation : pavillon principal (honden) reconstruit en 1909 ; scène de nô en plein air située à côté du sanctuaire Hakusan, où ont encore lieu des représentations notamment au mois d’août ; pavillon des sutras réédifié durant la période de Kamakura (1185-1333) avec des matériaux datant de son époque d’origine.
La montée Tsukimizaka qui mène au Chûson-ji a une longueur d’environ 560 mètres.