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Un « temple souterrain géant » qui protège la région tokyoïte d’une inondation

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L’espace immense soutenu d’énormes piliers ressemble à un temple futuriste sorti tout droit d’un film de science-fiction. En réalité, nous sommes dans le conteneur géant d’un immense réseau de régulation du surplus des eaux de surface, placé sous l’autorité du ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports, destiné à contrôler les inondations dues aux crues dans la région métropolitaine. Il s’agit du plus grand système souterrain de contrôle des inondations du monde. En service depuis 2006, il a déjà été mis en eau plus d’une centaine de fois, réduisant de façon drastique l’impact des typhons et des fortes chutes de pluie dans la région de Tokyo.

Un lieu de tournage rêvé pour des effets spéciaux

C’est un cagibi quelconque au coin d’un terrain de football, en bordure de la rivière Edogawa. Mais une fois descendu les 116 marches de l’escalier se trouvant à l’intérieur, vous débouchez sur un espace de 177 mètres de long, 78 mètres de large et 18 mètres de hauteur, soutenu par 59 piliers de béton dont chacun pèse près de 500 tonnes. L’endroit est tellement impressionnant que ses nombreux fans dans le monde entier l’ont baptisé « le temple souterrain ». Bienvenue dans le réservoir géant du réseau de contrôle anti-inondation, à Kasukabe, préfecture de Saitama. Depuis que l’endroit a été popularisé par la série télé Kamen Riders, il est également devenu un lieu de prises de vues très apprécié pour des scènes d’effets spéciaux, des photos de mode, des clips vidéos d’artistes en vogue, et des tournages de films pour le cinéma.

L’atmosphère presque divine du réservoir géant.

Dans la salle de contrôle du système de drainage, située à Shôwa et rattachée au réservoir d’eau, il est  possible d’explorer le Ryû-Q-kan, le « Musée du dragon Q ». Après une introduction aux installations et après avoir admiré l’ingéniosité du système, les groupes de visiteurs se dirigent vers l’intérieur du réservoir. Malgré la fermeture au public en cas de mise en marche du système et pendant les opérations de maintenance, plus de 400 000 personnes ont déjà expérimenté « le temple souterrain ». Les photographies sont autorisées, pour le plus grand bonheur des fans, et les enfants en profitent pour se faire immortaliser avec leurs figurines ou leurs accessoires de super-héros favoris.

En haut à gauche : l’entrée vers l’intérieur du réservoir souterrain, recouvert en surface par un terrain de football. En haut à droite : le « temple souterrain » apparaît en bas des escaliers. En bas : le plafond s’ouvre parfois pour permettre de faire descendre du matériel. Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance d’admirer cette structure à la lumière naturelle !

Yabe Takayuki, du Bureau de l’Edogawa au ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports, nous explique :« La célébrité du réservoir souterrain anti-inondation de la métropole a eu pour effet d’éveiller l’intérêt d’un plus grand nombre de personnes au système de rétention d’eau lui-même. Le public venant visiter l’installation en profite non seulement pour comprendre l’aspect technologique et admirer la performance technique de cette réalisation en passant dans les salles d’exposition du « Musée du Dragon Q », mais également pour se sensibliser à la prévention des catastrophes naturelles, et des inondations en particulier. C’est pour cette raison que nous accueillons avec plaisir les demandes de reportages des médias. »

En haut à gauche : M. Yabe, notre guide lors de la visite des installations. En haut à droite : la figure de M. Yabe au pied d’un pilier donne une idée de l’échelle. En bas : dès que l’on s’écarte des zones nettoyées à l’usage des visites, les dépôts de sédiments laissés par l’eau donnent une impression très réaliste des dommages potentiels causés par une inondation.

Suite > Une immense rivière souterraine de 6,3 kilomètres

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tourisme Tokyo eau

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