Après le travail, après l'école…

Allez le club Gymnastique rythmique masculine de l’Université d’Aomori !

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La gymnastique rythmique masculine de compétition est née au Japon. Elle attire déjà de nombreux spectateurs enthousiastes, mais sa notoriété et sa propagation sont encore à développer. C’est ce qui a poussé Issey Miyake, le styliste mondialement célèbre, à collaborer avec le club de gymnastique rythmique masculine de l’Université d’Aomori dont il a produit le spectacle de démonstration.

Des entraînements qui durent jusqu’au milieu de la nuit

À l’issue de leur performance éblouissante, le bonheur se lisait sur les visages des athlètes. Lors de l’interview que nous avons réalisé ensuite, tous ont rappelé l’intensité et la sévérité des entraînements nécessaires pour atteindre ce niveau de perfection. Le plus difficile pour tous semble avoir été de préparer le spectacle alors même qu’ils avaient des compétitions à préparer.

« Un peu plus d’un mois était prévu pour préparer le spectacle. Ce qui était évidemment trop court. Nous sommes arrivés à Tokyo cinq jours avant le spectacle et nous avons peaufiné le rendu. Le moindre défaut devait être immédiatement corrigé, sinon cela dérangeait tout le monde, cela faisait une pression énorme. Je crois que tout le monde a su faire preuve d’une grande concentration pour se surpasser. » (Ôkawa Yoshinari, étudiant de 4e année)

Un mois plus tard, l’équipe concourait pour un douzième titre de champion du Japon universitaire.

« Je pense que ce projet a été très utile pour promouvoir la gymnastique rythmique masculine dans le monde. De plus, les vingt-sept membres du club ont tous participé, ce qui n’est bien sûr pas le cas en compétition, et cela a sans aucun doute renforcé la cohésion de l’équipe. Les entraînements duraient parfois douze heures par jour, jusqu’à minuit, mais tous nos efforts ont porté leurs fruits ce soir, je suis content. Mais il ne faut pas non plus négliger le championnat, car sans cela le spectacle perdait une bonne partie de sa raison d’être. J’ai d’ailleurs hâte de me remettre à l’entraînement pour le championnat dès demain. » (Suzuki Jin, étudiant de 2e année)

Développer la gymnastique rythmique masculine dans le monde

Et comme promis, l’Université d’Aomori a été sacrée championne du Japon par équipe lors de ces 65e championnats universitaires de gymnastique rythmique, qui se sont déroulés à Kitakyûshû du 24 au 27 août 2013, engrangeant leur douzième titre consécutif. Ils se préparent maintenant au championnat du Japon. Puis en décembre 2013 et janvier 2014, déplacement aux Pays-Bas et en Allemagne pour donner leur spectacle.

« Nous sommes régulièrement invités en Europe pour participer à des événements. La discipline n’est pas très développée comme sport, mais je crois que la notoriété de l’équipe est plus élevée en Europe qu’au Japon ! La beauté du mouvement synchronisé par une équipe de six athlètes, j’aimerais la faire connaître plus largement. C’est une discipline complète, car on y trouve l’esprit de travailler pour les autres et l’interrelation entre les membres de l’équipe est essentielle. Je veux pouvoir montrer cette face des jeunes Japonais au monde. »
(Nakata Yoshimitsu, entraîneur en chef)

Ces jeunes sont en train de développer un domaine sportif quasiment inédit dans le monde. Cette volonté, cette ambition et cette excellence, c’est un produit du Tôhoku.

Photos : Kawamoto Seiya















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