Promenade autour de la Tokyo Skytree

Rues commerçantes du « shitamachi »

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L’achèvement de la tour Tokyo Skytree attire une foule de badauds dans les quartiers anciens des environs, les faubourgs « shitamachi » (littéralement "ville basse") encore intacts. Pour ces ruelles, dont le principal attrait tient à l’atmosphère traditionnelle et à une forte couleur locale, cet afflux de visiteurs constitue à la fois une opportunité et un défi.

Le charme populaire de la « ville basse »

Dans l’ombre de la tour Tokyo Skytree récemment inaugurée sur la rive est de la Sumida, la rue commerçante Kira-Kira Tachibana est un joyeux mélange d’échoppes familiales et de gargotes qui s’étend sur environ 500 mètres. Un après-midi de semaine, les habitants remettent le nez dehors vers 15 heures, après une averse, afin de faire leurs courses pour le dîner. Des ménagères d’un certain âge naviguent sur leur bicyclette brinquebalante. Un chat fait sa toilette, à l’abri d’un carton vide. Des voix s’élèvent d’une boutique à l’autre tandis que les commerçants plaisantent avec la clientèle.

L’un des nombreux chats du quartier sort le bout de son nez tandis que les clients réapparaissent après une averse.

Chez le marchand de yakitori Torishô, le jeune propriétaire répond à une question tout en préparant un assortiment de brochettes de poulet. « Où on s’approvisionne ? Oh, ici et là, vous savez… Le poulet vient en majorité d’Iwate. Mais croyez-moi, vous ne verrez pas la différence ! » lance-t-il en riant. « Vous voulez que je vous le réchauffe ? Bien sûr que oui… c’est meilleur chaud ! » C’est ça, le service à la sauce shitamachi, à des lieues du délicat ballet de courbettes qui attend le client dans les boutiques de luxe de Ginza, à une demi-heure de métro.

Le marchand de yakitori Torishô existe depuis plus de 50 ans. L’une de ses spécialités, les raviolis frits « gyôza au poulet », à base de différentes parties du poulet.


Ôwa Kazumichi : « Cette rue est un élément du tissu local ».

« Les zones commerçantes comme celle-ci sont l’un des fondements de la communauté locale. Nous sommes un service indispensable, au même titre que l’eau ou le gaz », explique Ôwa Kazumichi, propriétaire du magasin de prêt-à-porter Daiwa, ouvert par son père, et directeur de l’association de quartier des commerçants. « La rue est un élément du tissu local ; un élément vital dans le quotidien des habitants. Nous offrons quelque chose que les chaînes nationales et les grands magasins ne peuvent pas fournir. »

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