La justice japonaise ordonne la dissolution de la secte Moon

Société

Le tribunal du district de Tokyo a ordonné mardi la dissolution de la secte Moon (aussi appelée Église de l’Unification).

C’est la première fois au Japon qu’une cour de justice décide en vertu du Code civil de dissoudre une organisation religieuse pour actes illégaux. La secte Aum par exemple, responsable de l’attentat au gaz sarin du métro de Tokyo, avait été dissoute après que ses responsables avaient été condamnés au pénal.

Les avocats de la secte Moon devraient faire appel auprès de la Haute cour de Tokyo, mais si celle-ci maintient le jugement d’origine, l’organisation perdra son statut d’association religieuse tout comme ses lieux de culte associés ainsi que les exonérations fiscales dont elle bénéficiait. Ses activités pourront néanmoins continuer.

La secte Moon, qui est d’origine sud-coréenne, est sous le feu des projecteurs depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Abe Shinzô en juillet 2022, où l’homme qui l’a abattu avait expliqué son acte par du ressentiment envers la secte, qui avait ruiné sa famille, et à laquelle il pensait Abe Shinzô lié. Le groupe a été condamné entre autres pour avoir manipulé ses adeptes et soutirer des sommes importantes à travers la vente d’ « objets spirituels », en jouant sur leurs faiblesses et leurs peurs.

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Le siège de la secte Moon, dans l'arrondissement de Shibuya, à Tokyo
Le siège de la secte Moon, dans l’arrondissement de Shibuya, à Tokyo

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