Nippon Steel et U.S. Steel attaquent en justice le gouvernement américain
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Après la décision du président Joe Biden de bloquer le rachat de U.S. Steel par Nippon Steel, les deux entreprises ont intenté lundi une action en justice contre le gouvernement américain.
L’accord « placerait l’un des plus grands producteurs américains d’acier sous contrôle étranger et créerait un risque pour notre sécurité nationale et nos chaînes d’approvisionnement essentielles », avait dit Joe Biden, leur ordonnant de renoncer à leur projet dans un délai de 30 jours. « U.S. Steel restera une entreprise américaine fière de l’être, détenue et exploitée par des Américains, par des métallurgistes américains, qui sont les meilleurs au monde. »
Dans un communiqué commun publié le 4 janvier, Nippon Steel et U.S. Steel ont entre autres déclaré : « Nous n’avons pas d’autre choix que de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger nos droits légaux. » « Nous sommes consternés par cette décision. Cela constitue une violation flagrante des procédures régulières et de la loi régissant le CFIUS (Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis) .» « Au lieu de se baser sur la législation, le processus a été manipulé pour faire avancer l’agenda politique du président Biden. »
Cette situation inhabituelle, dans laquelle le chef d’État bloque un plan d’acquisition signé entre des entreprises de pays alliés, pourrait avoir un impact négatif sur les investissements des entreprises japonaises aux États-Unis.
La décision de Joe Biden « ne présente aucune preuve crédible d’un problème de sécurité nationale et montre clairement qu’il s’agit d’une décision politique », ont dit Nippon Steel et U.S. Steel, exprimant leur « profonde déception ».
Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a également fait savoir qu’il bloquerait le rachat, ce qui rend la situation encore plus difficile. Si l’opération échoue, Nippon Steel pourrait être contraint de payer une pénalité de 565 millions de dollars à U.S. Steel.
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