Une motion de défiance votée contre le gouverneur de Hyôgo pour abus de pouvoir

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Saitô Motohiko le 19 septembre
Saitô Motohiko le 19 septembre

L’assemblée préfectorale de Hyôgo a adopté à l’unanimité jeudi une motion de défiance contre le gouverneur de la préfecture, Saitô Motohiko, pour abus de pouvoir, harcèlement moral et d’autres comportements répréhensibles.

Saitô a dit lors du point presse que ce résultat était « très lourd » pour lui, et qu’il allait réfléchir avec attention à la réponse à apporter.

Le gouverneur dispose désormais de dix jours pour décider s’il remet sa démission ou s’il dissout l’assemblée préfectorale, dans le cadre de la loi sur l’autonomie régionale. Dans le premier cas, une élection pour un nouveau gouverneur se tiendra dans les 50 jours. Dans le second, une élection pour une nouvelle assemblée préfectorale s’organisera dans les 40 jours.

« Je ne peux pas me prononcer pour le moment », a dit Saitô.

C’est la cinquième fois au Japon depuis 1966 qu’un gouverneur subit une motion de défiance. Celui-ci a choisi à chaque fois de quitter ses fonctions.

Cette affaire a fait surface après le suicide soudain d’un haut responsable de la préfecture qui avait établi et distribué un document accusant Saitô de certains méfaits. Le texte disait entre autres que « son abus de pouvoir est tel que les employés n’en peuvent plus » ou que « sa maison est remplie de cadeaux venant d’entreprises locales ». Un comité spécial formé par l’assemblée préfectorale avait ensuite mené une enquête auprès de tous les employés préfecturaux, montrant que 40 % des répondants avaient déclaré avoir été témoins ou avoir entendu parler de cas d’abus de pouvoir de la part de Saitô.

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