L’ancien président péruvien Alberto Fujimori, d’origine japonaise, est décédé à 86 ans

Politique

L’ancien président péruvien Alberto Fujimori, qui a gouverné de 1990 à 2000, est décédé à l’âge de 86 ans. Sa mort a été annoncée par Keiko Fujimori, sa fille aînée et femme politique.

Alberto Fujimori est connu au Japon, entre autres, pour sa gestion de la crise des otages à la résidence officielle de l’ambassadeur du Japon en 1996.

Sa fille a indiqué dans un message sur Facebook que son père était « parti à la rencontre du Seigneur » après une longue bataille contre le cancer. Selon les médias locaux, Alberto Fujimori s’est éteint mercredi à son domicile de Lima, la capitale péruvienne. Son corps sera exposé au Musée national de Lima à partir de jeudi, avant d’être transféré dans un cimetière samedi.

Alberto Fujimori et sa fille Keiko, en mai 2006, à Santiago du Chili
Alberto Fujimori et sa fille Keiko, en mai 2006, à Santiago du Chili

Alberto Fujimori était le fils de deux ressortissants japonais de la préfecture de Kumamoto, dans le sud-ouest du Japon, qui avaient émigré au Pérou.

En 1990, il a battu l’écrivain Mario Vargas Llosa, futur lauréat du prix Nobel de littérature, au second tour des élections présidentielles, devenant ainsi la première personne d’origine japonaise à accéder à la présidence du Pérou.

Au cours de ses dix années au pouvoir, Fujimori a lutté contre la pauvreté dans les zones rurales et s’est efforcé de stabiliser l’économie du pays, en partie grâce à des projets de travaux publics. Il a cependant été qualifié de dictateur en raison de son style politique autoritaire.

Peu après sa troisième élection en 2000, plusieurs scandales de corruption au sein de son gouvernement ont été révélés. Fujimori a démissionné au Japon, où il se trouvait, et s’est exilé. L’ancien président péruvien a été arrêté au Chili en 2005, accusé de violations des droits de l’homme, alors qu’il tentait de rentrer d’exil.

Alors qu’il était assigné à résidence, il a épousé une femme d’affaires japonaise en 2006 et s’est présenté sans succès aux élections de la Chambre haute du Parlement japonais en 2007. En septembre 2007, il a été extradé vers le Pérou, où il a été condamné à 25 ans de prison pour son implication dans un massacre de civils alors qu’il était en fonction.

À partir de cette année-là, il passe la majeure partie de son temps en détention jusqu’à ce qu’il bénéficie d’une amnistie en décembre 2023. En juillet 2024, il a annoncé son intention de se représenter aux élections présidentielles prévues pour 2026.

En avril 2009, à Lima
En avril 2009, à Lima

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