Sollicitation illégale de dons : la Cour suprême se prononce contre la secte Moon
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Le 11 juillet, la Cour suprême japonaise a annulé la décision d’un tribunal inférieur qui avait donné raison à la secte Moon dans un procès en dommages et intérêts de 65 millions de yens pour sollicitation illégale de dons.
Les juges ont statué à l’unanimité que l’affaire devait être renvoyée à la Haute cour de Tokyo. C’est la première fois que la plus haute juridiction du pays se prononce sur les collectes de dons effectuées par ce culte religieux.
L’action en justice a été intentée par une fidèle de la secte Moon (aussi appelée Église de l’Unification) et sa fille aînée. Elles remettaient en cause la validité d’un mémorandum disant que l’adepte en question s’engageait à ne pas intenter de procès pour récupérer son argent.
Selon la Cour suprême, le document n’était pas valable car il « violait l’ordre public et la moralité », notant par ailleurs que la femme était âgée de 86 ans lors de la création du document et qu’elle avait été diagnostiquée comme souffrante de démence six mois plus tard. La Cour a déclaré également que le mémorandum « avait donné un désavantage unilatéral » à l’adepte car celle-ci avait déjà donné plus de 100 millions de yens (580 000 euros) sans rien recevoir en retour.
La secte Moon est sous le feu des projecteurs depuis l’assassinat de l’ancien Premier ministre Abe Shinzô en juillet 2022, où l’homme qui l’avait abattu avait expliqué son acte par du ressentiment envers l’organisation qui avait ruiné sa famille, et à laquelle il pensait Abe Shinzô lié. Cette secte est accusée de manipuler ses fidèles et leur soutirer des sommes importantes, notamment à travers la vente d’ « objets spirituels », en jouant sur leurs faiblesses et leurs peurs, ce qui altère leur jugement.
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