Affaire Hakamata Iwao : peine de mort de nouveau requise pour l’homme de 88 ans

Hakamata Hideko (gauche), la sœur d’Iwao

Hakamata Iwao

Le 22 mai, au tribunal du district de Shizuoka, le ministère public a encore une fois requis la peine de mort pour Hakamata Iwao, 88 ans, lors de son nouveau procès pour le meurtre de quatre personnes le 30 juin 1966.

« De nombreuses preuves démontrent que l’accusé est le criminel, et ce même en excluant les cinq pièces de vêtements » (tachées de sang).

Avant le réquisitoire, les procureurs ont lu un communiqué d’un parent endeuillé qui appelait à un réexamen des conclusions pour trouver la vérité.

La défense a de son côté continué de clamer l’innocence de son client.

Hakamata Iwao, un ancien boxeur professionnel qui travaillait dans une usine de fabrication de miso, avait été arrêté en 1966 car soupçonné d’avoir tué son patron, sa femme et ses deux enfants, et mis le feu à leur domicile. Il avait avoué le quadruple meurtre, mais s’était ensuite rétracté après avoir déclaré s’être fait maltraiter par la police.

Condamné à la peine capitale en 1968, il avait passé 46 ans dans le couloir de la mort, avant d’être libéré en 2014 à la suite d’analyses ADN. Celles-ci avaient montré que les taches de sang de cinq habits retrouvés dans un tonneau de miso n’avaient aucun rapport avec le crime.

Si les procureurs ont fait appel de la décision, la Haute cour de Tokyo a rejeté leur demande. Mais en 2020 cependant, la Cour suprême lui a finalement renvoyé l’affaire, et un nouveau procès s’est ouvert depuis octobre 2023.

Sa sœur Hideko, 91 ans, s’est toujours battue pour son faire innoncenter son frère, qui souffre de troubles dissociatifs sévères en raison de sa longue période d’emprisonnement. « Cela fait 58 ans que nous luttons. Il ne nous reste plus beaucoup de temps à vivre, alors je demande à ce que Iwao puisse passer ses dernières années de manière décente, comme un être humain », s’est-elle exprimée au sortir du tribunal.

Le verdict est attendu pour le 26 septembre prochain.

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