Quatre ans de prison requis pour le sénateur Youtubeur japonais GaaSyy
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Le ministère public a requis quatre ans de prison pour le youtubeur GaaSyy, ancien député de la Chambre haute du parlement, pour des manœuvres d’intimidation de personnes publiques à travers ses vidéos.
« Ses méthodes symbolisent le problème de société majeur qu’est la diffamation en ligne, et cela est extrêmement vicieux », ont déclaré les procureurs lors de leur audience au tribunal du district de Tokyo le 8 février.
« Il a fait de la diffamation une sorte de divertissement, tout en se faisant plus de 100 millions de yens (620 000 euros) de bénéfices grâce à ce genre de diffusions. »
La défense de son côté a demandé une peine avec sursis. Le jugement tombera le 14 mars prochain.
GaaSyy, de son vrai nom Higashitani Yoshikazu, est accusé d’avoir diffamé et menacé à plusieurs reprises dans ses vidéos YouTube l’acteur Gô Ayano et d’autres célébrités.
« J’ai été attaqué sur des propos mensongers, ce qui a eu, et a toujours pour conséquence, des ruptures de contrat. Je demande une punition sévère », a déclaré le comédien à travers un communiqué lu par les procureurs.
GaaSyy était sous le feu des projecteurs depuis 2022 pour sa personnalité très atypique dans le monde de la politique japonaise. Installé à Dubaï, il avait été élu en juillet 2022 député de la Chambre haute dans un parti d’opposition (le Parti pour la protection des Japonais contre la chaîne NHK), mais il avait provoqué la colère et l’exaspération de ses pairs pour n’avoir jamais siégé à l’assemblée malgré les demandes répétées. GaaSyy avait finalement été exclu et démis de son statut de sénateur en mars dernier, une première dans le pays en 72 ans.
En parallèle, avant et pendant son mandat de politicien, il avait ouvert divers comptes YouTube depuis les Émirats arabes unis où il disséquait les coulisses du monde du show-biz et propageait des ragots sur des célébrités, les menaçant également de divulguer tous leurs secrets. Certaines personnalités avaient fini par l’attaquer en diffamation. Soupçonné de calomnies et d’actes d’intimidation, les autorités japonaises avaient fini par lancer un mandat d’arrêt à son encontre en le fichant sur la liste des personnes recherchées par Interpol et en réclamant son extradition. Également suspecté d’être resté à Dubaï illégalement car son passeport était déjà périmé, GaaSyy avait été arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Narita début juin.
L’ancien sénateur avait été relaché quatre mois plus tard après avoir payé une caution de 30 millions de yens (185 000 euros).
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