Les restes du gourou de la secte Aum, responsable de l’attentat du métro de Tokyo, sont disputés par sa famille
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La deuxième fille d’Asahara Shôko, l’ancien gourou de la secte Aum, qui a été exécuté par pendaison en juillet 2018, a déposé une demande auprès du tribunal du district de Tokyo pour exiger de l’État qu’il lui remette les restes de son père.
Asahara Shôko, de son vrai nom Matsumoto Chizuo, avait été déclaré responsable de l’attentat au gaz sarin perpétré dans le métro de Tokyo le 20 mars 1995, causant la mort de 13 personnes. La secte avait également été impliquée dans l’assassinat de la famille d’un avocat en 1989 et une première attaque au gaz sarin dans la ville de Matsumoto en 1994.
Selon la volonté du gourou lui-même peu avant sa mort, ses cendres et des fragments de ses cheveux devaient revenir à sa quatrième fille, qui avait finalement décidé de les laisser au centre de détention de Tokyo. Mais la seconde fille s’était opposé à ce jugement et avait voulu les récupérer. Elle avait ainsi déposé une plainte auprès du tribunal des Affaires familiales et de la Haute Cour de Tokyo, deux procès qu’elle avait remportés. La Cour suprême avait de même rejeté les appels de la seconde fille d’une part, et de la mère et de son second fils d’autre part.
Cependant, l’État n’ayant toujours pas réagi à cette décision de justice, la quatrième fille a effectué une nouvelle demande pour reprendre les restes. Selon ses avocats, elle est restée éloignée de la secte depuis 2000 et sa demande n’a pas de caractère religieux.
La secte Aum a été rebaptisée Aleph en 1999 et compte aujourd’hui environ 1 200 membres. L’organisation reste surveillée par les autorités.
(Voir aussi notre article : L’exécution des membres de la secte Aum : la société japonaise dans le déni)
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