Le musée Sugihara Chiune en danger : le Japon et Israël tirent la sonnette d’alarme
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Un musée lituanien dédié à Sugihara Chiune (1900-1986), ce diplomate japonais qui avait délivré des visas de transit à quelque 6 000 juifs en 1940, leur permettant d’échapper aux persécutions des nazis, souffre de difficultés financières et tire la sonnette d’alarme. À cause de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, les touristes japonais, qui composaient plus de 80 % des visiteurs de ce lieu, ont pratiquement disparu.
Face à ce problème, les ambassades du Japon et d’Israël en Lituanie ont envoyé des lettres au ministère de la Culture lituanien demandant de sauvegarder cet héritage historique. La question est en cours d’étude.
Ce musée, situé dans la ville de Kaunas, accueillait chaque année environ 20 000 visiteurs, mais le chiffre s’est effondré lorsque la pandémie a frappé (2 737 personnes en 2020 et 1 244 en 2021), sans compter deux longues fermetures durant cette période.
Sugihara Chiune était basé au consulat de Lituanie en tant qu’agent de renseignements pour le Japon, chargé entre autres d’observer les mouvements de l’Union soviétique. Il avait fourni des visas aux Juifs contre l’avis du ministère japonais des Affaires étrangères. Le gouvernement israélien lui avait décerné le titre de « Juste parmi les nations » en 1985, et il est le seul Japonais à avoir reçu cette distinction.
(Voir également notre article : Sugihara Chiune : un agent de renseignements japonais au secours des Juifs d’Europe)
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