Kidnappings de ressortissants japonais par la Corée du Nord : la frustration de la mère d’une victime
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Le 15 novembre 1977, la jeune Yokota Megumi, 13 ans, était enlevée au Japon par les services secrets nord-coréens. Depuis ce jour, sa mère Sakie ne s’est jamais arrêtée de se battre pour la retrouver. « Je ressens beaucoup de frustration que je n’arrive pas à exprimer avec des mots », a dit la dame de 86 ans aux journalistes le 6 septembre, désespérée du manque du progrès dans cette affaire. Elle a été interrogée en amont du 20e anniversaire de la rencontre historique du 17 septembre 2002 entre le Premier ministre japonais Koizumi Jun’ichirô et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Il à Pyongyang.
Lors de cet événement, Kim Jong-il avait reconnu les enlèvements, longtemps niés, et avait présenté ses excuses. Si cinq victimes avaient pu retourner chez elles en octobre de la même année, depuis, aucune autre n’a donné de signe de vie, dont Megumi. La Corée du Nord avait annoncé qu’elle était décédée, sans fournir de preuves.
Megumi fait partie de la liste officielle des 17 personnes kidnappées par le régime de Pyongyang entre le milieu des années 1970 et le début des années 1980, et elle était devenue au fil du temps le symbole national dans la lutte pour retrouver leurs traces.
Cette série d’enlèvements avait pour objectif d’obtenir des passeports japonais, mais aussi d’apprendre la langue et la culture de l’Archipel afin de pouvoir y mener des missions d’espionnage.
En visite officielle au Japon en mai dernier, le président Joe Biden s’était entretenu avec les familles des ressortissants japonais kidnappés par la Corée du Nord, dont Yokota Sakie. Le dirigeant américain leur avait signifié qu’il souhaitait trouver une issue le plus rapidement possible. « Je coopérerai », avait-il dit.
(Voir notre article : Retour sur les enlèvements de Japonais par la Corée du Nord)
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