La Russie rompt unilatéralement l’accord sur les visites libres de Japonais dans les Territoires du Nord
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Le 5 septembre, la Russie a émis un décret qui rompt de façon unilatérale l’accord avec le Japon qui permettait aux anciens résidents japonais des îles Kouriles de s’y rendre librement sans visa. En s’accordant avec le train de sanctions sévères lancées par les États-Unis et les pays d’Europe suite à l’invasion de l’Ukraine, le Japon a fini par figurer sur la liste des pays jugés hostiles aux yeux de Vladimir Poutine et subit ainsi sa politique punitive.
Les îles Kouriles, appelées aussi « Territoires du Nord », sont administrées par la Russie et revendiquées par le Japon. Situées au nord du Japon, elles constituent actuellement le contentieux le plus important qui oppose les deux pays. Faute d’avoir réglé ce litige, ils n’ont pas signé d’accord de paix formel depuis la fin de Seconde Guerre mondiale, et les discussions ont été gelées en mars dernier par Moscou. (Voir notre article : Le Japon face à la Russie dans le litige des Territoires du Nord : les leçons de l’invasion de l’Ukraine)
Sur le site officiel du gouvernement russe, il est expliqué que la Russie a cessé l’accord de 1991 établi par les ministres des Affaires étrangères du Japon et de l’Union soviétique concernant les visites libres sur les îles Kouriles, ainsi que l’accord de 1999 sur la simplification des procédures de visite sans visa. L’accord de 1991 avait par ailleurs été proposé par Mikhaïl Gorbatchev, décédé le 30 août dernier.
La Russie n’a cependant pas transmis d’informations concernant les visites de Japonais sur les tombes de leurs ancêtres reposant sur les îles Kouriles.
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