Il y a 50 ans, l’historique condamnation d’entreprises japonaises responsables de l’asthme de Yokkaichi
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Le 24 juillet 2022 a marqué les 50 ans depuis une historique condamnation en justice d’entreprises japonaises. C’est l’affaire de l’asthme de Yokkaichi, connue au Japon comme l’une des quatre maladies liées à la pollution.
Le 24 juillet 1972, un tribunal avait jugé que la maladie pulmonaire dont souffraient de nombreux habitants de la ville de Yokkaichi (préfecture de Mie), avait été causée par la pollution atmosphérique générée par un combinat de 13 entreprises à partir de 1959.
L’oxyde de soufre rejeté par les cheminées de ce groupe d’usines avait fait naître des affections respiratoires : asthme, bronchite asthmatique, bronchite chronique, ou encore emphysème pulmonaire. Il se trouve que six d’entre elles (Mitsubishi Yuka, Mitsubishi Monsanto Kasei, Mitsubishi Chemical Industries, Shôwa Yokkaichi Sekiyu, une raffinerie de pétrole et Ishihara Sangyô, qui fabriquaient toutes des produits finis à partir de produits secondaires du pétrole, ainsi que Chûbu Electric Power, qui produisait de l’électricité dans sa centrale thermique) avaient été poursuivies en justice et condamnées à payer 88 millions de yens de dommages aux plaignants.
« Cela ne doit plus jamais se reproduire », dit Tanida Teruko, 87 ans, dont sa fille Naoko avait succombé à cette maladie à l’âge de 9 ans. « Elle toussait durant la nuit, et la seule chose que je pouvais faire était de l’allonger sur le ventre et lui frotter le dos… », se rappelle-t-elle. « Elle avait petit à petit perdu l’appétit puis maigri. »
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