« On ne peut pas nier qu’il y a eu des failles » : une sécurité trop légère pour protéger Abe Shinzô ?

Société

Après le décès de l’ancien Premier ministre Abe Shinzô, mortellement blessé par balles lors d’un discours électoral donné en public à Nara le 8 juillet, le chef du département de la police préfectorale Onizuka Tomoaki est revenu sur le dispositif de sécurité autour de l’homme politique.

« On ne peut pas nier qu’il y a eu des failles », a-t-il dit lors de sa première conférence de presse, ajoutant que le département allait revoir précisément tous les éléments du système de protection des personnalités et prendre les mesures appropriées.

Le chef du département de la police préfectorale de Nara Onizuka Tomoaki
Le chef du département de la police préfectorale de Nara Onizuka Tomoaki

Des experts nationaux et étrangers pointent notamment du doigt le fait que la sécurité était tellement faible qu’il était facile de s’approcher d’Abe Shinzô. Aucun garde du corps n’avait par ailleurs remarqué que le tireur, posté sur le trottoir derrière l’ancien dirigeant nippon, était descendu dans la rue et s’était rapproché de sa cible pour lui tirer deux balles dans le dos à quelques mètres de distance. Les caméras de surveillance semblent également suggérer que le personnel de sécurité était la plupart du temps tourné vers Abe Shinzô plutôt que vers l’extérieur.

Un spécialiste américain remarquait de même que lorsque l’attaque avait eu lieu, les membres de la sécurité s’étaient précipités en trop grand nombre pour interpeller le tireur, baissant leur garde quant à la possibilité d’une autre menace venant d’un complice par exemple.

Yamagami Testuya, 41 ans, a été arrêté sur les lieux de l’attaque, et a commencé à s’expliquer sur ses motifs.

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