Fukushima : la Cour Suprême du Japon rejette la responsabilité de l’État dans la catastrophe
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Le 17 juin, la Cour Suprême du Japon a rejetté la responsabilité du gouvernement dans la catastrophe nucléaire du Fukushima, survenue après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011. « Même si le gouvernement avait ordonné à Tepco [l’exploitant de la centrale] la mise en place de mesures de prévention contre un séisme de grande ampleur, il est très probable que l’accident n’aurait pas pu être évité », s’est exprimé le président du tribunal Kanno Hiroyuki.
Le verdict a été rendu à trois juges contre un. Il s’agissait d’un procès unifié de quatres plaintes déposées séparément dans quatres préfectures du pays, à savoir Fukushima, Gunma, Chiba et Ehime. Il concernait 3 663 évacués qui ont attaqué l’État à partir du lieu où ils sont allés se réfugier après l’accident. (Voir notre article : Onze ans depuis le tsunami et la catastrophe de Fukushima : le résumé des données)
En 2002, un rapport sur les risques sismiques à long terme publié par une commission publique de sismologues avait été transmis à Tepco. Celui-ci, après avoir refusé de mener des simulations d’évaluation des dégâts en cas de séisme, a finalement cédé en 2008 et a conclu qu’un tsunami consécutif à de fortes secousses atteindrait une hauteur de 15,7 mètres, suffisante pour inonder la centrale de Fukushima Daiichi. Malgré ces résultats, Tepco ne s’est pas activé pour trouver des solutions de protection. Mais si le gouvernement avait suffisament anticipé le danger et clairement ordonné à Tepco de prendre des mesures de prévention (par exemple renforcer les digues de l’installation), la tragédie aurait-elle pu être évitée ? La Cour Suprême a répondu « probablement pas ».
Cette décision de justice pourrait avoir une influence non négligeable sur la trentaine d’autres poursuites entamées dans le pays actuellement.
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