Itô Shiori, symbole de #MeToo et victime de viol par un ancien journaliste, gagne son procès

Société

Itô Shiori, la journaliste qui s’est battue depuis près de sept ans pour faire reconnaître le viol dont elle a été victime par un ancien confrère, a obtenu gain de cause. Le 25 janvier, la Haute Cour de Tokyo a réclamé à ce dernier une somme de 3,32 millions de yens (25 800 euros) de réparations, confirmant une précédente décision d’un tribunal inférieur en décembre 2019, à laquelle s’est ajoutée quelque 20 000 yens (155 euros) pour les dépenses médicales engagées.

Itô Shiori
Itô Shiori

En avril 2015, Itô Shiori avait été abusée sexuellement dans une chambre d’hôtel de Tokyo après une soirée arrosée par Yamaguchi Noriyuki, à l’époque éminent journaliste pour la chaîne de télévision TBS et également l’un des biographes de l’ancien Premier ministre Abe Shinzô, qui lui avait promis de lui trouver un travail. Itô Shiori n’a cessé depuis de vouloir le traduire devant la justice nippone, l’accusant aussi d’avoir utilisé la « drogue du violeur » pour arriver à ses fins, car la jeune femme âgée de 25 ans environ à l’époque, avait expliqué n’avoir eu aucun souvenir des événements d’avant l’agression.

De son côté, l’homme accusé s’est toujours défendu en expliquant que la relation était totalement consentie.

Cette affaire a été traitée par de nombreux médias internationaux, et Itô Shiori est depuis considérée comme l’un des symboles du mouvement #MeToo dans le monde.

Elle raconte son histoire dans un livre paru en français sous le titre La boîte noire (éditions Picquier).

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