Carlos Ghosn apparaît en public au Liban : « La justice japonaise a voulu me casser »
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Durant la conférence de presse tenue à Beyrouth le 8 janvier, l’ancien patron de Renault-Nissan a voulu à nouveau clamer son innocence de toutes les charges dont il est accusé (dissimulations de revenus et abus de confiance) en s’appuyant sur de nombreux documents. Criant au complot, il s’en est pris à cinq membres hauts placés de Nissan qui auraient selon lui provoqué sa chute, entre autres Saikawa Hiroto, l’ex-directeur général de la firme, et Hari Nada, l’un de ses cadres exécutifs.
Si Ghosn n’a pas tenu à s’expliquer sur les circonstances de son évasion du Japon, il s’est exprimé ainsi : « Je n’ai pas fui la justice, j’ai fui l’injustice et la persécution politique ». Ce dernier a été incarcéré 130 jours dans une cellule en tatami du centre de détention de Kosuge, à Tokyo, et a sévèrement critiqué le système judiciaire japonais, l’accusant d’avoir voulu « le casser », tout en ajoutant que « 99,4 % des personnes poursuivies sont condamnées, et ce chiffre est encore pire pour les étrangers ».
Il a également fait part de son incompréhension totale quant à toute cette affaire, de son arrestation à son traitement : « J’aime le Japon et les Japonais, et j’aime aussi Nissan. Alors que j’ai entrepris de bonnes actions pour le pays, je ne comprends vraiment pas pourquoi je suis traité comme une mauvaise personne. »
Interpol a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de Carlos Ghosn, mais ce dernier ne pourra pas être extradé vers le Japon tant qu’il demeure dans l’un des pays dont il a la nationalité, à savoir le Liban, la France et le Brésil.
Voir également notre article : La justice pénale japonaise, un système de « prise en otage » ?
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