Au secours du peuple en Irak, Bosnie ou au Rwanda : décès d’Ogata Sadako, première femme Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés
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Ogata Sadako est née en 1927 à Tokyo dans une famille de hauts dignitaires. Son père était diplomate, son grand-père un ancien ministre, et son arrière-grand-père un ancien Premier ministre. Elle passe une partie de son enfance hors des frontières de l’Archipel, comme aux États-Unis ou en Chine. Après une carrière universitaire, elle fait ses premiers pas aux Nations unies en 1968 lorsqu’elle invitée à prendre part à une délégation japonaise par l’intermédiaire d’une éminente députée de la Diète, Ichikawa Fusae.
En 1976, elle devient la première Japonaise à remplir les fonctions, d’une part, d’envoyée extraordinaire et ministre plénipotentiaire de la mission permanente du Japon auprès de l’ONU, et d’autre part, de 1978 à 1979, de présidente du comité exécutif de l’Unicef.
Mais sa plus haute responsabilité est le poste de Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), qu’elle occupe de 1991 à 2000. Le début de son mandat coïncide avec la guerre du Golfe : elle met en place des mesures de grande envergure afin de venir en aide aux Kurdes d’Irak. Elle dirige d’autres missions de secours pendant la guerre de Bosnie en 1992 ou encore lors du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Ogata Sadako jouera un rôle de première importance dans le changement du concept de l’ONU de « sécurité nationale » en « sécurité humaine ».
Après ses fonctions de HCR, elle dirige l’Agence japonaise de coopération internationale JICA de 2003 à 2012.
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