Le Japon ensanglanté par deux tragédies liées aux « hikikomori »
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Un ancien vice-ministre administratif de l’Agriculture et également ancien ambassadeur du Japon en République Tchèque, Kumazawa Hideaki, a été accusé d’avoir tué son fils de plusieurs coups de couteau dans leur maison de l’arrondissement de Nerima, à Tokyo. L’homme de 76 ans a été arrêté le 1er juin puis est passé aux aveux. Deux jours après, il était déféré au parquet.
Selon le Département de la police métropolitaine de Tokyo (MPD), la victime âgée de 44 ans vivait seul et reclus de la société, puis était retourné chez ses parents depuis le début du mois de mai où il se montrait fréquemment violent envers eux. Peu avant le drame, il se serait plaint que les enfants de l’école primaire d’à côté étaient « trop bruyants ». La discussion qui s’est envenimée par la suite aurait peut-être été l’un des motifs du passage à l’acte par son père.
De même, d’après les dires de l’accusé, celui-ci craignait que son fils ne lui porte atteinte, ou qu’il ne s’en prenne aux écoliers du coin, en gardant en tête le tragique incident qui a lieu à dans la ville de Kawasaki le 28 mai.
Ce jour-là, un homme de 51 ans armé de deux couteaux avait attaqué de nombreuses personnes dont des enfants au niveau d’un arrêt de bus. Une fillette de 11 ans ainsi qu’un officiel du ministère des Affaires étrangères avaient succombé, et 16 autres écoliers et une adulte avaient été blessés. Le meurtrier s’était ensuite suicidé en se tailladant la gorge.
Ce dernier vivait d’ailleurs en marge de la société, tout comme le fils de Kumazawa Hideaki. Tous deux étaient ce qu’on appelle au Japon des hikikomori.
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