Adieu le Kawaii Monster Cafe, symbole de la pop culture nippone de Tokyo
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TOKYO (Reuters) - Situé dans le quartier de Harajuku, haut lieu de la culture des jeunes tokyoïtes, le Kawaii Monster Cafe, un établissement à l’esthétique kitsch, à la fois café et lieu de spectacle, connaissait un véritable succès. Il attirait des célébrités de l’étranger, telles que la star de télé-réalité Kim Kardashian, la chanteuse Dua Lipa et Jenny de Blackpink, la célèbre chanteuse de K-pop.
Les cinq ans d’existence du Kawaii Monster Cafe ont toutefois pris fin dimanche 31 janvier, en partie à cause de la la fermeture des frontières face à la pandémie qui a fait disparaître la clientèle étrangère.
« Je suis vraiment contente d’être là, et très émue pour ce dernier jour », a déclaré une femme de 24 ans, présente pour une dernière chance de voir son équipe préférée de « Monster Girls », des employées cosplayers inspirées par le fameux anime Monster musume.
Le dernier jour, de nombreux fans sont venus s’imprégner des charmes décalés de l’endroit, tels que les champignons Disco et la Mel-Tea Room, un salon de thé aux couleurs des desserts fondants.
Le café avait espéré capitaliser sur une forte demande lors des Jeux Olympiques de 2020, mais avec un premier report malheureux, ainsi que les perspectives encore incertaines pour l’événement de cet été 2021, la décision a été prise de ne pas renouveler le bail, et fermer boutique...
« Je pense qu’il est très difficile de maintenir l’activité sans savoir combien de temps durera la situation actuelle », a déclaré le directeur du café, Yamada Keisuke.
« Il est pour l’instant impossible pour les clients étrangers de venir au Japon, et il est également difficile pour les clients japonais de sortir de chez eux. »
Le café avait réduit ses heures d’ouverture, fermant à 19 heures, après une fermeture temporaire au printemps dernier pendant environ 2 mois et demi après que le Japon a déclaré un premier état d’urgence face au coronavirus.
Masuda Sebastian, l’artiste qui a conçu le vaste café, s’est dit triste de le voir fermer, mais il reste optimiste quant à l’avenir du quartier à la mode.
« À Harajuku, quels que soit l’époque, de nouvelles cultures et tendance se créent en permanence. Je crois donc que la nouvelle génération inventera encore quelque chose d’intéressant. »
(Reportage de Chris Gallagher et Irene Wang; édité par Clarence Fernandez. Traduit de l’anglais au français par Nippon.com)