Les endroits à visiter à tout prix !
Asakusa Hanayashiki, le plus ancien parc d’attractions du Japon et sa célèbre maison hantée
Actualités
Visiter le Japon Divertissement Tourisme- English
- 日本語
- 简体字
- 繁體字
- Français
- Español
- العربية
- Русский
Un parc d’attractions inaugurée à l’époque d’Edo
Asakusa est l’un des lieux touristiques classiques de Tokyo, connu pour sa célèbre Kaminari-mon, la « porte du tonnerre », qui s’ouvre sur une grande allée commercante menant au temple Sensô-ji.
Situé à quelques minutes de marche de l’édifice, il est un parc d’attractions qui attire les foules depuis 170 ans. Avec sa montagne russe rétro, son manège enchanté et ses autres attractions, Asakusa Hanayashiki est un endroit particulièrement apprécié des familles.
Le parc Asakusa Hanayashiki a célébré son 170e anniversaire le 7 août 2023. Situé à seulement cinq minutes de marche de la station Asakusa, il conserve une certaine atmosphère d’antan, malgré son positionnement en plein cœur de la ville. Sa montagne russe (en bas à gauche) fête pour sa part son 70e anniversaire cette année. (Avec l’aimable autorisation du parc Asakusa Hanayashiki)
Asakusa Hanayashiki est le plus vieux parc d’attractions du Japon. Il a ouvert en 1853, au crépuscule de l’époque d’Edo (1603-1868), l’année de l’arrivée historique du commodore Perry sur les côtes japonaises avec sa flotte de navires noirs, qui a demandé à l’Archipel de s’ouvrir économiquement sur le monde. Comme le nom Hanayashiki l’indique (« domaine fleuri »), le lieu s’est fait connaître en tant que jardin botanique centré sur les pivoines et les chrysanthèmes.
Durant l’ère Meiji (1868-1912), le parc a décidé d’ajouter à son offre des chevaux à bascule et d’autres jeux pour enfants, tout en présentant des animaux tels que des éléphants, des tigres, des ours et des lions à partir de 1880 jusqu’aux années 1930.
Le parc a ouvert après une offre de terrains du temple Sensô-ji. Il exhibait alors 80 différentes sortes de chrysanthèmes à grandes fleurs. (Avec l’aimable autorisation du parc Asakusa Hanayashiki)
L’entrée du parc en 1926. Les cinq bébés tigres gardés ici étaient alors l’objet de toutes les conversations, et l’empereur Taishô leur aurait même rendu une visite secrète. (Avec l’aimable autorisation du parc Asakusa Hanayashiki)
C’est à partir de 1949 qu’Asakusa Hanayashiki est devenu le parc d’attractions que l’on connaît aujourd’hui. La plus vieille attraction qui y est encore en usage est la « maison des surprises », qui a ouvert en 1947. La plus ancienne montagne russe du Japon avait fait son premier tour ici, en 1953, et son trajet, survolant des bâtiments et passant entre certaines maisons, n’avait pas manqué de faire parler le voisinage.
En 1949, le parc a changé son nom de Hanayashiki à Asakusa Hanayashiki. L’entrée des terrains du parc était gratuite jusqu’en 1985. (Avec l’aimable autorisation du parc Asakusa Hanayashiki)
Depuis son ouverture en 1984, la maison hantée a rivalisé avec la montagne russe en terme de popularité. C’était à ses débuts une simple visite sans détour avec un passage de 60 mètres, comprenant de nombreuses têtes sans corps ainsi que d’autres créatures effrayantes.
Cette attraction a été rénovée en 2011, en y ajoutant une scène de kaidan (histoire de fantômes) intitulée « La rancune de Sakura », et parlant d’une malédiction dans le parc liée à la coupe d’un ancien et imposant cerisier. L’une des zones, comprenant un groupe de poupées alignées, fait particulièrement frissonner...
Bien que les monstres et les fantômes soient normalement tous actionnés par des machines, des rumeurs racontent que des membres de l’équipe technique ainsi que certains clients auraient vu des esprits d’enfants se mouvoir en ces lieux, et que des détecteurs de mouvement se seraient même activés alors que personne n’était présent. C’est ainsi que la légende urbaine du parc est née : il serait habité par de véritables spectres.
Les quatre grandes histoires d’horreur d’Edo
La dernière mise à jour de la maison hantée a pour thème « Un test de courage de l’époque d’Edo », qui s’inspire des quatre célèbres kaidan de l’ancienne Tokyo. Ces histoires sont apparues à plusieurs reprises dans différentes versions, souvent complexes, avec de multiples personnages. Voici les éléments de base nécessaires à leur compréhension.
Yotsuya Kaidan
Cette histoire est inspirée d’un accident qui a pris place dans le quartier de Yotsuya, près de l’actuel Ikebukuro, dans les années 1700. L’histoire est centrée sur un homme, Tamiya Iemon, et sa femme O-Iwa. Iemon trahi O-Iwa par pur égoïsme, pour son avancement personnel, et décide de l’empoisonner lentement. Elle finit par succomber au poison, et se transforme en esprit vengeur. La dégénérescence progressive de l’apparence d’O-Iwa culmine dans une scène terrifiante dans laquelle ses cheveux tombent par poignées alors qu’elle se peigne.
Banchô sara-yashiki (« La maison des plats de Banchô »)
Cette histoire prend place dans le domaine d’un hatamoto, un vassal de haut rang du shogun Tokugawa dans le quartier de Banchô, à Edo, qui possédait un ensemble de 10 plats décoratifs de grande valeur. Un beau jour, une servante appelée O-Kiku brise l’un d’entre eux par accident. Dans sa colère, le hatamoto bat O-Kiku et l’attache avec des cordes dans une pièce exiguë de sa résidence. Elle s’échappe et finit par se jeter dans l’un des puits du domaine. Depuis lors, sa voix peut être entendue toutes les nuits. On peut l’entendre compter les plats un à un au fond du puits.
Botan dôrô (« La lanterne pivoine »)
Un jeune samouraï appelé Hagiwara Shinzaburô tombe amoureux d’O-Tsuyu, la fille d’un hatamoto. Toutes les nuits, elle vient le visiter à la lumière d’une lanterne pivoine, mais il finit par découvrir qu’elle est en réalité… un fantôme. Il décide donc de coller des talismans o-fuda tout autour de sa maison pour qu’elle ne puisse pas y entrer. Mais O-Tsuyu achète les serviteurs de son mari, qui finissent par retirer les o-fuda…
Kasanegafuchi
Une ancienne histoire, particulièrement connue pour sa réinterprétation par le conteur de rakugo San’yûtei Enchô (1839-1900). Elle débute par le meurtre d’un usurier appelé Sôetsu par le hatamoto Fukami Shinzaemon, et se développe en un complexe récit de vengeance.