Le gouvernement japonais sévèrement ébranlé par un scandale de pots-de-vin
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Le Premier ministre Kishida Fumio a annoncé qu’il quitterait son poste de chef de faction du Parti libéral-démocrate (PLD, au pouvoir) après un scandale de pots-de-vin.
Voir l’original en japonais sur le site de Kyodo News
(Extrait d’un article de Kyodo News, édité en français par Nippon.com)
« Je vais fournir tous les efforts nécessaires pour que le public regagne confiance en la politique », a-t-il déclaré.
L’affaire en question concerne les soirées de collectes de fonds qu’organisent les cinq factions du PLD chaque année. Une partie des sommes récoltées n’auraient pas été déclarées dans le rapport envoyé au ministère des Affaires intérieures, et l’argent dissimulé aurait été redistribué à des députés sous forme de pots-de-vin.
La faction Abe, la plus importante des cinq (anciennement dirigée par feu l’ancien Premier ministre Abe Shinzô) est soupçonnée d’avoir secrètement accumulé plus de 100 millions de yens (640 000 euros) pendant les cinq dernières années jusqu’en 2022.
Une dizaine de membres sont pour l’instant visés par une enquête du ministère public, dont l’actuel Secrétaire général du cabinet et porte-parole du gouvernement Matsuno Hirokazu, suspecté d’avoir reçu plus de 10 millions de yens (64 000 euros). Ce dernier, en fonction depuis l’établissement de l’administration Kishida en octobre 2021, démissionnera de son poste.
D’autres hauts fonctionnaires de l’État soupçonnés d’être impliqués sont également menacés de quitter leurs fonctions. Parmi eux, Nishimura Yasutoshi, l’actuel ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Hagiuda Kôichi, son prédécesseur à ce poste (actuellement président du Conseil de recherche politique du PLD), Tsuyoshi Takagi, le président de la commission parlementaire du PLD, et Shionoya Ryû, l’ancien ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et des Technologies. Ils auraient chacun reçu entre un et plusieurs millions de yens sans les déclarer dans leur rapport.
Le 11 décembre, il a également été révélé que des soupçons se portaient sur la députée de la Chambre haute et ancienne présidente du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, Hashimoto Seiko, qui aurait reçu plus de 10 millions de yens.
Avant la révélation de cette affaire, la cote de popularité de Kishida Fumio était déjà tombée à 21,3 % à la mi-novembre, son niveau le plus bas enregistré à la fois depuis sa prise de fonction en octobre 2021, mais également depuis le retour au pouvoir du Parti libéral-démocrate en décembre 2012.
(Voir également notre article : Le Premier ministre Kishida Fumio à la recherche de son Machiavel intérieur ?)