Incendie meurtrier des studios KyoAni : la responsabilité totale du suspect est mise sur la table

Aoba Shinji, filmé quelques jours avant l’incendie

Le 6 novembre, lors d’une 16^e audience, le ministère public a réitéré qu’Aoba Shinji, l’homme accusé d’avoir mis le feu aux studios de Kyoto Animation (KyoAni) en 2019 et provoqué la mort de 36 personnes, était totalement compétent pour être jugé de ses actes.

Voir l’original en japonais sur le site de Kyodo News

(Extrait d’un article de Kyodo News, édité en français par Nippon.com)

Les avocats de la défense ont quant à eux continué de demander l’acquittement du suspect ou un allégement de peine en raison de ses capacités mentales réduites.

Les juges débuteront bientôt les discussions à huis clos pour déterminer si et jusqu’à quel degré l’homme de 45 ans devrait répondre de cinq chefs d’inculpation, dont le meurtre, la tentative de meurtre et l’incendie criminel.

Aoba avait déjà admis les charges qui pesaient contre lui dès sa première audience en septembre dernier. « Je n’aurais jamais imaginé que tant de gens perdraient la vie, et maintenant je comprends que je suis allé trop loin », déclarait-il.

Le 18 juillet 2019, il avait pénétré dans l’enceinte de KyoAni avec un seau rempli d’essence, avant de le déverser et d’y mettre le feu en criant « Crevez ! ». Un sac contenant des couteaux ainsi que des marteaux avaient été retrouvés à proximité du bâtiment. Souffrant de nombreuses blessures, il avait été interpellé à une centaine de mètres du lieu.

Selon l’enquête, les motivations de l’auteur présumé s’expliqueraient par de la rancune envers un réalisateur de KyoAni, car celui-ci avait refusé un livre qu’Aoba avait lui-même écrit sur les Studios.

Kyoto Animation est célèbre pour des animes tels que K-on ! (2009) ou des longs-métrages sortis également en France comme Silent Voice (2016) ou Liz et l’oiseau bleu (2018).

(Voir également notre article sur le sujet : Autour de l’incendie criminel de Kyoto Animation, entre préjugés et mauvaises simplifications)