[Vidéo 360º] Tokyo multicolore : une promenade féerique dans les rues illuminées

Une ville multicolore

L’atmosphère affairée de Tokyo se calme une fois le soleil couché. Dans l’optique de dynamiser le tourisme nocturne au sein de la capitale, le projet Tokyo Night & Light a été mis en place en février dernier, projetant un mapping vidéo sur le siège du gouvernement métropolitain.

Tokyo Night & Lights illuminant le bâtiment du gouvernement métropolitain. Cette projection mapping a été reconnue comme l’une des plus grandes de son genre par le Guinness des Records.

La féerie de Noël et plus généralement de la saison hivernale à Tokyo s’illustre toujours par de magnifiques illuminations. Parmi elles, on retrouve les lumières bleues et blanches de l’allée Keyaki-zaka, à Roppongi, les illuminations couleur or et champagne bordant l’avenue Naka-dôri, à Marunouchi, entre la gare de Tokyo et le palais impérial, ainsi que la Grotte bleue de l’avenue Kôen-dôri, à Shibuya.

Les illuminations de l’allée Keyaki-zaka se tiennent annuellement depuis l’ouverture du complexe Roppongi Hills en 2003. Environs 800 000 LED sont installées sur plus de 400 mètres.

Plus d’un million de LED longent la rue Naka-dôri, qui se trouve entre Gyôkô-dôri, l’avenue principale reliant la gare de Tokyo aux jardins impériaux, et le quartier de Hibiya.

En décembre, le Grotte bleue de Shibuya nous plonge dans l’ambiance des fêtes de fin d’année grâce à ses 770 000 lumières décorant les arbres qui mènent au parc Yoyogi.

Certains symboles de la ville de Tokyo tels que la tour de Tokyo ou encore la tour Skytree sont quant à eux illuminés tout au long de l’année.

Plus de 2 000 projecteurs font briller la tour Skytree. Ses LED lui permettent d’être visible à une vingtaine de kilomètres, mais leur installation a été pensée de façon à éviter au maximum la pollution lumineuse.

Durant la journée, la façade de la tour Skytree est blanche avec de légers sous-tons bleu, une teinte traditionnelle connue au Japon sous l’appellation aijiro, lui permettant de se fondre avec les autres bâtiments.

Mais c’est la nuit que la structure se démarque, en nous dévoilant son répertoire de couleurs telles que le bleu pâle iki se reflétant dans le fleuve Sumida, la couleur lavande et bleutée miyabi employée durant l’époque d’Edo (1603–1868), mais aussi la teinte nobori inspirée de l’orange porte-bonheur des fleurs tachibana. Ces teintes représentatives s’alternent avec d’autres couleurs au fil des événements et des occasions spéciales.

La tour de Tokyo a fêté ses 60 ans le 23 décembre 2023. Pour l’occasion, une petite tour de Tokyo illuminée de 10 mètres avait été installée.

Quand on pense à la tour de Tokyo, la première chose qui nous vient à l’esprit est sa couleur caractéristique rouge et blanche. Cependant, en y regardant de plus près, on découvre qu’elle est en réalité orangée, plus précisément « orange international », une couleur standardisée afin de la rendre bien visible pour les avions. En soirée, le côté orange s’accentue davantage, la faisant apparaître telle une grosse bougie depuis les airs.

Le quartier de Nihonbashi est un haut lieu d’affaires et de shopping, mais les passants se font plus rares à la nuit tombée. Pourtant, c’est à ce moment que les bâtiments du quartier s’illuminent, offrant aux rues une lueur chaleureuse.

On dit qu’on peut mesurer la vitalité de l’économie d’un pays à ses lumières visibles depuis l’espace. Quand il est question de Tokyo, on peut clairement mesurer l’impact de la crise du Covid-19 et ses effets collatéraux. Des observations satellites de 2023 ont mis en évidence les évolutions des éclairages de grandes villes comme Paris et Londres qui ont vu leur capital lumière augmenter de 3,2 % et 1,4 % respectivement. À contrario, New-York, elle, a vu une diminution de son éclairage de 3,2 %, mais il n’en est rien comparé à Tokyo dont l’éclairage a diminué de 11,2 %.

Dans la capitale nippone, on retrouve certes moins de néons qu’auparavant, et la ville souffre du manque de tourisme nocturne. Mais la technologie d’éclairage de pointe permet toutefois d’en faire une destination attractive à la tombée de la nuit, transformant une simple promenade en soirée en une expérience féerique.

Le panorama depuis la réplique de la Statue de la Liberté, sur l’île artificielle d’Odaiba, offre une vue imprenable sur le Rainbow Bridge et les gratte-ciels. Depuis la plateforme d’observation située aux pieds de la statue, la ville brille de mille feux, semblant s’étendre à l’infini.

(Texte de Nippon.com. Photo de titre : Tokyo Night & Light, une projection en mapping vidéo au siège du gouvernement métropolitain de Tokyo. Toutes les photos © Somese Naoto)