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Une journée de ramadan dans une famille musulmane au Japon

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Comment les enfants musulmans qui grandissent au Japon vivent-ils le ramadan et le pratiquent-ils ? Récit d’un quotidien passé avec une famille musulmane près de Tokyo.

L’iftar est un plaisir !

Le soir, sa fille aînée rentre de l’école. Aïcha va également chercher ses plus jeunes enfants à la maternelle. Ce jour-là, les enfants se sont réunis dans la cuisine tandis que Ousseynou commençait à préparer l’iftar.

Les enfants aident à la préparation des repas.
Les enfants aident à la préparation des repas.

« L’iftar se divise en deux parties : immédiatement après la prière du coucher du soleil, nous mangeons d’abord des dattes et de l’eau, puis un léger petit-déjeuner composé de fruits et de pain. Car il ne faut pas être trop rassasiés au point de perturber la dernière prière de la journée ».

L’iftar est consommé après la prière du coucher du soleil.
L’iftar est consommé après la prière du coucher du soleil.

Ce jour-là, la prière après le coucher du soleil avait lieu avant 18 heures, et la « dernière prière de la journée » s’est tenue après 19 heures. Une fois cela fait, le dîner est préparé et la famille s’assoit autour de la table pour dîner.

Que déguste-t-on pour l’iftar ? Les pages du journal du ramadan contiennent des illustrations de gyôza, de hot-dogs, de pâtisseries daifuku aux fraises et d’autres choses. Il est amusant de constater que cela ressemble à ce que consomme n’importe quel enfant élevé au Japon.

Journal du ramadan : les aliments, dont beaucoup sont prisés par tous les enfants au Japon.
Journal du ramadan : les aliments, dont beaucoup sont prisés par tous les enfants au Japon.

Aïcha vend en ligne le journal du ramadan qu’elle a créé, les bénéfices étant reversés à la zakat (une œuvre de charité). C’est également une bonne action conformément aux enseignements islamiques. C’est en observant leurs parents que les enfants apprennent naturellement à vivre comme des « musulmans nés et élevés au Japon ».

« Au Japon, il est naturel pour les musulmans d’être différents de leur entourage. Mais c’est normal d’être différent, et j’espère qu’ils seront fiers de leurs différences et qu’ils y trouveront leur identité ».

Le fils apprend le dhikr (chanter le nom de Dieu).
Le fils apprend le dhikr (chanter le nom de Dieu).

(Reportage et texte d’Ôgitani Mika et Marwa Adly, de Nippon.com. Toutes les photos : Nomura Kazuyuki)

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