Les athlètes japonais en route vers la victoire olympique
Fumita Ken’ichirô : un amoureux des chats surpuissant dans la lutte gréco-romaine
Tokyo 2020 Sport- English
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Le suplex redoutable d’un lutteur japonais
Au début, pour Fumita Ken’ichirô, la lutte, c’est juste un jeu. Il fait ses premiers pas sur les tapis avec son père, lui-même ancien lutteur et entraîneur. Son talent se révèle dans ses années de collège, lorsqu’il commence à s’entraîner sérieusement. Remportant victoire après victoire dans les tournois nationaux, sa carrière décolle lorsqu’il est étudiant à l’université. Ensuite, tout s’enchaîne. Il remporte le championnat du Japon lors de sa troisième année en 2016. En 2017, c’est la consécration ; il devient champion du monde.
Fumita Ken’ichirô a 25 ans. Athlète de lutte gréco-romaine, qui contrairement à la lutte libre interdit les attaques sous la ceinture, il est le premier lutteur japonais à remporter le championnat du monde dans cette discipline en 34 ans, et le plus jeune de l’histoire masculine japonaise. Il est également le plus jeune athlète de lutte gréco-romaine nippon à jamais concourir chez les hommes. Une blessure l’a empêché de participer aux championnats de 2018, mais il n’en est revenu que plus fort. Fort de son titre de champion, il entend bien décrocher l’or aux JO de Tokyo.
La technique de son suplex a su faire la différence lors de nombreux championnats. En effet, il cambre alors son dos au maximum, ce qui lui permet de renverser jusqu’aux plus gros gabarits du monde entier, belle démonstration de flexibilité physique et de technique. L’énergie insufflée dans son style de combat se retrouve également dans sa force de concentration et dans sa pugnacité, à l’affût de la moindre brèche.
Se ressourcer au milieu des chats
Loin des tapis de lutte, Fumita Ken’ichirô n’est plus le même. Fort de son titre de champion du monde en 2017, le jeune athlète a mis cap sur l’île d’Ainoshima, dans la préfecture de Fukuoka, l’occasion pour lui de se ressourcer, seul, ou presque. Car cette île est renommée pour son incroyable population de chats domestiques sauvages. « J’ai acheté un appareil photo reflex juste pour les prendre en photo » confie-t-il.
Sa passion pour les félins ne date pas de ce voyage à Ainoshima. Dès qu’il a un jour de congé, Fumita Ken’ichirô aime à se détendre dans des cafés à chats. Le simple fait d’évoquer ces félins affiche un doux sourire sur son visage. Ses nombreux voyages et camps d’entraînement l’empêchent d’avoir un chat chez lui mais son amour pour ces félins n’a pas échappé à ses fans.
Devenir la nouvelle image de la lutte dans son ensemble
Bien sûr, il ne quitte pas son objectif des yeux : monter sur la plus haute marche du podium aux JO de Tokyo.
Fumita Ken’ichirô a remporté le championnat du Japon en décembre 2020, sans utiliser sa technique de suplex. Mais il a su s’illustrer par le biais d’autres techniques. Il n’allait pas donner l’occasion à ses adversaires d’étudier son suplex tant redouté. Et bien l’en a pris puisque ses efforts commencent à porter leurs fruits. « Je commence à aborder les problèmes en trouvant de nouvelles techniques d’attaque », dit-il. « Je pense que je peux encore m’améliorer. »
Mais l’or au JO de Tokyo n’est pas son objectif final. Non, il voit plus grand, plus loin. Car il est conscient de tous les espoirs qui reposent sur ses épaules, pour la discipline, dans sa totalité. « Je veux être une sorte de guide dans ce sport et réussir à en élever le niveau », confie-il. Fumita Ken’ichirô a les idées bien claires ; remporter l’or aux JO de Tokyo et devenir la superstar tant réclamée par la discipline tout entière. Mais ce jeune tigre saura bien sûr toujours trouver un moment pour ses amis les chats.
(Photo de titre : le redoutable suplex de Fumita Ken’ichirô, en maillot rouge, projette son concurrent japonais Suzuki Ayata lors de la finale du championnat du Japon en décembre 2020. Jiji)