Les athlètes japonais en route vers la victoire olympique
Noguchi Akiyo : avec l’escalade pour la première fois aux JO, la grimpeuse ne lâche rien
Sport Tokyo 2020- English
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Un mur d’escalade construit à la main pour s’entraîner
L’escalade est une épreuve redoutable, où les athlètes doivent faire montre de force physique et de courage mental pour escalader une paroi verticale en se servant uniquement de leurs mains et de leurs pieds. Pour gagner, ils doivent prendre non seulement des risques mais aussi des décisions très rapides, car la moindre erreur de calcul peut faire la différence entre la victoire et la défaite.
Noguchi Akiyo, athlète japonaise vétéran de l’escalade, dit que son attrait pour ce sport remonte à l’année 2000, durant sa cinquième année à l’école primaire, après qu’elle ait tenté d’escalader un rocher à mains nues lors d’un voyage d’été avec sa famille sur l’île de Guam. S’étant engagée dans la compétition au Japon, elle manifesta ses dons pour l’escalade dès mars 2002, en gagnant le All-Japan Youth Championships (championnats pan-japonais de la jeunesse) face à une ribambelle de concurrentes plus âgées et expérimentées.
En 2008, à l’âge de 19 ans, elle devint la première femme japonaise à remporter une médaille d’or à la Coupe du monde de l’escalade. Elle a défendu son titre en 2009 et 2010 et, en tout, remporté quatre fois la compétition. Son père Kenji, exploitant agricole à Ryûgasaki, dans la préfecture d’Ibaraki, a apporté un soutien sans faille aux activités de sa fille, allant jusqu’à construire un mur d’escalade dans leur grange.
Une question de rapidité
L’escalade sportive se compose de trois disciplines : l’escalade de bloc, où les athlètes s’efforcent de grimper le plus grand nombre possible de voies en un temps déterminé ; l’escalade de vitesse, où deux concurrents s’affrontent pour arriver le premier en haut d’une voie de quinze mètres ; l’escalade de difficulté, où les concurrents s’efforcent de grimper le plus haut possible en un temps donné. Lors des Jeux olympiques de Tokyo, les athlètes participeront aux trois disciplines, les médailles étant attribuées conformément au classement général. Chacune des disciplines requiert des compétences qui lui sont propres, et il est donc difficile pour les grimpeurs de s’imposer dans les trois épreuves.
Comme le montrent les résultats de la Coupe du monde, la discipline où Noguchi excelle est l’escalade de bloc. Elle a remporté cette épreuve lors du Championnat du monde de 2019. Mais la médaille d’or lui a échappé, puisqu’elle s’est classée seconde au classement général derrière la Slovène Jania Garnbret, après être arrivée troisième en escalade de difficulté et septième en escalade de vitesse. La médaille d’argent de Noguchi lui a valu une place dans l’équipe japonaise, mais son score montre que, pour triompher de ses rivales, il lui reste des progrès à faire dans la discipline qui constitue son point faible, l’escalade de vitesse.
Elle réussit pourtant à finir première à la Coupe du Japon de l’escalade de vitesse en 2021.
Tirer sa révérence une fois arrivée au sommet
Quand elle a su qu’elle allait participer aux Jeux olympiques de Tokyo, Noguchi a exprimé dans des tweets l’excitation que lui inspirait cette nouvelle, en déclarant que les Jeux de Tokyo seraient ses premiers et ses derniers jeux olympiques. Elle reconnait que le report des Jeux l’a contrainte à renoncer pour une année de plus à prendre sa retraite. Mais elle n’en reste pas moins concentrée.
« J’ai du mal à faire entrer dans ma tête l’idée que les Jeux olympiques ont été reportés », concède-t-elle. « Mais le bon côté, c’est que j’ai eu davantage de temps pour pratiquer le sport que j’aime. »
(Photo de titre : Noguchi Akiyo lors du championnat national de l’escalade en bloc, le 9 février 2020. Jiji)