Films et séries à l’affiche

Wakao Ayako, actrice d’exception et incarnation de la beauté féminine de l’après-guerre

Cinéma

Wakao Ayako est l’actrice qui a peut-être symbolisé le plus parfaitement la sensualité féminine des années 50 et 60. De la maîtresse manipulatrice à la geisha en passant par la femme mariée éprise d’une autre femme, elle a incarné tout type de rôle pour certains des plus grands cinéastes japonais. Un festival en son honneur s’était tenu à Tokyo, où 41 bobines, des plus célèbres chefs d’œuvres, restaurés en 4K, à des perles rares exhumées pour l’occasion, ont permis de faire revivre à l’écran les femmes interprétées par cette actrice d’exception.

Un festival hommage à Wakao Ayako

Le « Festival Wakao Ayako », qui s’est tenu en 2020, a été une occasion exceptionnelle de voir ou revoir 41 films de l’actrice. Au Kadokawa Cinema Yûrakuchô, « Le journal d’une jeune mariée » (Shinkon nikki) a été présenté intégralement (1e partie Ureshii asa « Un matin joyeux », et 2e partie Hazukashii yume « Un rêve honteux ») cinq fois par jours jusqu’à la fin de l’événement.

Le tatouage, La rue de la honte, Herbes flottantes, « Les femmes naissent deux fois », « Le temple des oies sauvages » et « La Bête élégante » ont été présentées en version restaurée 4K. Il s’agissait en particulier de la première projection en version 4K du Tatouage.

Le mari était là (1964) de Masuoka Yasuzô. À gauche : Tamiya Jirô ©KADOKAWA 1964
Le mari était là (1964) de Masuoka Yasuzô. À gauche : Tamiya Jirô ©KADOKAWA 1964

Dans Bonchi (1960), réalisé par Ichikawa Kon, Wakao Ayako partage l’affiche avec Ichikawa Raizô. ©KADOKAWA 1960
Dans « Le fils de famille » (Bonchi, 1960), réalisé par Ichikawa Kon, Wakao Ayako partage l’affiche avec Ichikawa Raizô. ©KADOKAWA 1960

Wakao Ayako joue avec Mishima Yukio, qui interprète un boss yakuza dans Karakkaze yarô (« La peur de mourir », 1960) de Masuura Yasuzô. ©KADOKAWA 1960
Wakao Ayako joue avec Mishima Yukio, qui interprète un boss yakuza dans « La peur de mourir » (Karakkaze yarô, 1960) de Masumura Yasuzô. ©KADOKAWA 1960

Il était également possible de visionner des films beaucoup plus rares, comme « La poupée de bambou d’Echizen » (Echizen Takeningyô, 1960) d’Ichikawa Kon, ou d’autres perles qu’elle a joué en compagnie d’autre stars légendaires de l’époque, qu’il s’agisse de Kyô Machiko, Yamamoto Fujiko, Ichikawa Raizô, Tamiya Jirô, ou même l’écrivain Mishima Yukio.

Wakao Ayako a interprété avec dignité et énergie une très large galerie de figures de femmes, de la beauté pure à la séductrice maléfique. Cette quarantaine de films étaient une occasion unique de revoir ces femmes sous les traits d’une interprète exceptionnelle.

De gauche à droite : Tokyo Onigiri Musume (« La fille du marchand de boulettes de riz ») de Tanaka Shigeo, Ginzakko monogatari (« La fille de Ginza ») de Inoue Umeji, et Tsuma wa kokuhaku suru (« Les aveux d’une femme mariée ») de Masumura Yasuzô (tous de 1961).) ©KADOKAWA 1961
De gauche à droite : « La fille du marchand de boulettes de riz » (Tokyo Onigiri Musume) de Tanaka Shigeo, « La fille de Ginza » (Ginzakko monogatari) de Inoue Umeji, et « Les aveux d’une femme mariée » (Tsuma wa kokuhaku suru) de Masumura Yasuzô (tous datant de 1961) ©KADOKAWA 1961

©KADOKAWA
©KADOKAWA

Festival Wakao Ayako

  • Dates : du 28 février au 2 avril 2020
  • Lieu : Kadokawa Cinema Yûrakuchô (Tokyo) et autres salles
  • Films : 41 œuvres dont Le tatouage, L’ange rouge, La rue de la honte, Herbes flottantes, et une quantité d’autres films jamais distribués en France .

Bande-annonce

(Texte de Matsumoto Takuya, de Nippon.com. Photo de titre : Le tatouage, de Masumura Yasuzô, 1966 ©KADOKAWA 1966)

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