
Les 24 divisions de l’année solaire au Japon
« Shosho » : chaleur modérée
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Shosho est la saison qui commence aux environs du 22 août dans le calendrier moderne. Littéralement, le mot shosho veut dire « chaleur modérée », ce qui correspond bien à la réalité. La récolte du riz débute en certains endroits du Japon. C’est aussi la période de l’année où la fréquence des typhons est la plus forte.
Cet article se penche sur les événements et les phénomènes naturels qui jalonnent la période allant en gros du 22 août au 6 septembre.
Le festival du feu de Yoshida (26-27 août)
Ce festival, considéré au Japon comme l’un des plus uniques en leur genre, marque la fin de la saison d’escalade du mont Fuji. Il se tient au sanctuaire de Kitaguchi Hongû Fuji Sengen en même temps qu’un festival célébré au sanctuaire Suwa, et il est inscrit sur la liste des biens populaires immatériels. Le 26 août, des sanctuaires portatifs, dont l’un a la forme du mont Fiji, défilent dans la ville. Après le coucher du soleil, quelque 90torches de trois mètres de haut illuminent les rues.
Le festival du feu de Yoshida (Jiji)
Le concours national de feux d’artifice d’Ômagari (dernier samedi du mois d’août)
Des pyrotechniciens venus de tout le Japon rivalisent de dextérité à Ômagari, l’un des trois principaux festivals de feux d’artifice du pays. L’événement est vieux de plus d’un siècle, sachant qu’il a vu le jour en 1910. L’évaluation des tirs se base sur leurs couleurs et leurs formes, et le gagnant reçoit le Prix du Premier ministre. (Voir notre article : [Galerie photos] Ômagari, le berceau des feux d’artifice créatifs)
Le concours national de feux d’artifice d’Ômagari
L’arrivée des typhons : 210e, 220e jours
Les 210eet 220ejours après Risshun, le début du printemps, tombent approximativement le 1er et le 11 septembre. On les considère comme des jours de mauvais augure, en raison des risques de typhons ou de vents forts.
Shibukawa Shunkai (1639-1715) est l’astronome qui a conçu le calendrier Jôkyô, une version d’un calendrier chinois, remanié à la demande du shogunat en vue de l’adapter au cycle japonais des saisons. On dit qu’il a ajouté les 210eet 220e jours au calendrier après avoir fait l’expérience du mauvais temps contre lequel des pêcheurs locaux l’avaient prévenu. À cette période de l’année, des kaza-matsuri (festivals du vent) sont célébrés d’un bout à l’autre du pays pour apaiser les tempêtes.
L’Owara Kaze-no-Bon est célébré du 1er au 3 septembre à Yatsuo, préfecture de Toyoma, pour apaiser les divinités du vent, se protéger contre les dégâts provoqués par les tempêtes et prier pour une récolte abondante. Hommes et femmes, coiffés de chapeaux de paille qui masquent leurs visages, dansent le « Etchû Owara-Bushi » au son de la musique des tambours taiko, du kokyû (un instrument à corde joué avec un archet) et du shamisen aux harmonies mélancoliques. Il y a plus de 300 ans que cet événement annonce le début de l’automne dans la région du Hokuriku (côte centre de la mer du Japon).
Les danseuses de l’Owara Kaze-no-Bon
La Journée de prévention des catastrophes (1er septembre)
La Journée de prévention des catastrophes (Bôsai no hi) prend place à la date où le Grand séisme du Kantô du 1er septembre 1923 a dévasté Tokyo et Yokohama. Cette journée a été instaurée en 1960, en vue d’éveiller les consciences à la nécessité de se préparer aux catastrophes. Les participants sont invités à se familiariser avec la carte locale des aléas et à vérifier l’état de leurs réserves pour parer aux urgences. (Voir notre article : Le Grand tremblement de terre du Kantô, le monstre qui a dévasté Tokyo et Yokohama)
Les sept fleurs de l’automne
Les sept fleurs de l’automne trouvent leur origine dans un poème de Yamanoue no Okura (660-733) publié dans le recueil de poèmes du VIIIe siècle intitulé Man’yôshû.
Ces fleurs sont le lespédèze, la campanule, l’arrow-root, l’eupatoire, la dentelle d’or, l'œillet dianthus et le roseau à plumets.
(Voir également notre article : Les sept fleurs des champs symboles de l’automne japonais)