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Le temps passé est définitivement perdu : « Mujô jinsoku », le carpe diem à la japonaise

Le japonais

Mokutan Angelo [Profil]

Le temps passé est définitivement perdu. L’expression japonaise mujô jinsoku (無常迅速) est là pour nous le rappeler, alors soyons reconnaissants d’être en vie et faisons le meilleur usage de ce temps. Le mangaka Mokutan Angelo nous illustre ce message à travers une mini bande-dessinée.

L’expression mujô jinsoku est composée de deux termes : mujô (無常), « impermanent », « fugace » et de jinsoku (迅速), « rapide ». Elle signifie que les années filent et que la mort survient plus tôt qu’on ne peut le penser, et nous invite à profiter au maximum de ce temps qui nous est donné et qui ne pourra être remplacé.

Les personnages

Noriko : l’héroîne de cette mini-série, une jeune collégienne
Sa grand-mère
Son père
Sa mère

Noriko et ses parents : « Joyeux 70e anniversaire mamie ! »
Noriko et ses parents : « Joyeux 70e anniversaire mamie ! »

Le père : « Alors maman, tu vas nous dire ce que tu voulais comme cadeau ? » La grand-mère : « C’est-à-dire que… »
Le père : « Alors maman, tu vas nous dire ce que tu voulais comme cadeau ? »
La grand-mère : « C’est-à-dire que… »

La grand-mère : « Je veux aller au collège. » Tous : « Hein ? Tu veux quoi ? »
La grand-mère : « Je veux aller au collège. »
Tous : « Hein ? Tu veux quoi ? »

Le père : « C’est un dépliant pour des cours du soir au collège. Il est écrit “Vous êtes tous les bienvenus”. Chaque mercredi, de 17 h 30 à 21 h 00. »
Le père : « C’est un dépliant pour des cours du soir au collège. Il est écrit “Vous êtes tous les bienvenus”. Chaque mercredi, de 17 h 30 à 21 h. »

Le père : « Hum, mais ça finit plutôt tard. » Noriko : « Attends mais c’est à mon école. Et si mes amis l'apprennent ? »
Le père : « Hum, mais ça finit plutôt tard. »
Noriko : « Attends mais c’est à mon école. Et si mes amis l’apprennent ? »

La mère : « Alors c’est ça le cadeau que tu veux pour tes 70 ans ? » La grand-mère : « C’est ça… je regardais la télévision l’autre jour… »
La mère : « Alors c’est ça le cadeau que tu veux pour tes 70 ans ? »
La grand-mère : « C’est ça… je regardais la télévision l’autre jour… »

La grand-mère : « Il y avait un artiste étranger, ils ont dit qu’il avait 80 ans et qu’il avait commencé à apprendre à peindre à l’âge de 70 ans. Il avait toujours voulu devenir peintre mais il avait beaucoup d’autres choses à faire et n’avait jamais de temps pour lui. »
La grand-mère : « Il y avait un artiste étranger, ils ont dit qu’il avait 80 ans et qu’il avait commencé à apprendre à peindre à l’âge de 70 ans. Il avait toujours voulu devenir peintre mais il avait beaucoup d’autres choses à faire et n’avait jamais de temps pour lui. »

La grand-mère : « Quand j’ai vu cette émission, ça m’a fait repenser au fait que j’avais déjà un certain âge mais que je n’étais jamais vraiment allée à l’école. »
La grand-mère : « Quand j’ai vu cette émission, ça m’a fait repenser au fait que j’avais déjà un certain âge mais que je n’étais jamais vraiment allée à l’école. »

La grand-mère : « Mais il n’est jamais trop tard. Je veux apprendre tellement de choses, l’anglais, les mathématiques… »
La grand-mère : « Mais il n’est jamais trop tard. Je veux apprendre tellement de choses, l’anglais, les mathématiques… »

La mère : « On dirait que tu vas bien t’amuser. » Noriko : « Vas-y Mamie ! Fais ce que tu veux faire ! » Le père : « Je peux venir te chercher les soirs après les cours. »
La mère : « On dirait que tu vas bien t’amuser. »
Noriko : « Vas-y Mamie ! Fais ce que tu veux faire ! »
Le père : « Je peux venir te chercher les soirs après les cours. »

(Un an plus tard… )
(Un an plus tard… )

La grand-mère : « Et voilà un autre devoir d’anglais terminé ! » Noriko : « T’en as écrit pas mal ! »
La grand-mère : « Et voilà un autre devoir d’anglais terminé ! »
Noriko : « T’en as écrit pas mal ! »

La grand-mère : « C’est tellement passionnant d’apprendre de nouvelles choses ! » Noriko : « C’est super si tu aimes ça. Mais qu’est-ce que tu as écrit ? »
La grand-mère : « C’est tellement passionnant d’apprendre de nouvelles choses ! »
Noriko : « C’est super si tu aimes ça. Mais qu’est-ce que tu as écrit ? »

La grand-mère : « Ah ça ? C’est une lettre ! Tu te souviens de cet artiste étranger dont je t’ai parlé ? On s’écrit maintenant. »
La grand-mère : « Ah ça ? C’est une lettre ! Tu te souviens de cet artiste étranger dont je t’ai parlé ? On s’écrit maintenant. »

FIN

(Scénario et illustrations de Mokutan Angelo)

    Tags

    zen langue japonaise

    Mokutan AngeloArticles de l'auteur

    Né au Brésil. Il se passionne pour le manga dès l’âge de 14 ans et décide d’étudier le sujet ainsi que la langue japonaise à l’Université Tokyo Zôkei, d’où il sort diplômé en 2007. Il travaille ensuite dans une société d’informatique pendant 5 ans, puis se relance dans le manga. Il produit de nombreuses histoires basées sur le zen, dont My zen diary, publiée dans le magazine d’affaires japonais President Next

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