
Au Japon, l’escalade des prix du riz semble incontrôlable
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Dans la dernière semaine du mois de mars, un sac de 5 kg se vendait au prix moyen de 4 206 yens (26 euros), soit 10 yens de plus que la semaine précédente. Cela fait treize semaines consécutives que les prix de la céréale sont à la hausse. Ce chiffre est le résultat de calculs effectués par le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche à partir d’informations mises à disposition par le fournisseur de données KSP-SP pour 1 000 supermarchés dans tout le pays. Si l’escalade des prix semble s’être quelque peu ralentie, ceux-ci ont plus que doublé par rapport à l’année dernière.
Cherchant un moyen d’enrayer cette hausse, le gouvernement a mis à disposition des stocks de riz, en organisant notamment des ventes aux enchères pour 210 000 tonnes de céréales (en date du 28 mars). Le riz issu de la première vente aux enchères a été mis sur le marché à la fin du mois de mars mais cela n’a pas été suffisant pour stopper la flambée des prix.
Cette hausse des prix a un impact sur un grand nombre de produits à base de riz. En décembre 2024, Satô Foods a augmenté les prix de ses paquets de riz instantané de 14 % et a annoncé une nouvelle hausse le 2 juin, n’ayant d’autre choix que de répercuter une partie des coûts sur les consommateurs. Le 18 mars, les chaînes de gyûdon (lamelles de bœuf sur un bol de riz) Sukiya, et le 10 avril, Yoshinoya, ont augmenté les prix de leurs principales références. Les supérettes de proximité konbini eux aussi s’adaptent à la situation et augmentent les prix des boulettes de riz onigiri et des bentô à base de riz.
Le 9 avril, le ministre de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, Etô Taku, a annoncé que le gouvernement continuerait à distribuer du riz de ses stocks tous les mois jusqu’à ce que la récolte 2025 soit mise sur le marché.
(Photo de titre : Pixta)