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Sélection dans les universités japonaises : les méthodes se diversifient

Éducation

Pour la rentrée universitaire 2025 au Japon, qui débute en avril, près de 500 000 candidats se présenteront à l’examen national des 18 et 19 janvier. C’est un peu plus que l’année précédente. Récemment, les méthodes de sélection se diversifient.

Selon le Centre national des examens d’entrée à l’université, 495 171 candidats devraient se présenter aux épreuves de l’examen national (kyôtsû test) qui se dérouleront les 18 et 19 janvier 2025 (3 257 de plus qu’en 2024). C’est la première fois en sept ans que le nombre de candidats à choisir ce type d’examen augmente (sachant que les modalités ont par ailleurs évolué sur la période). Pour l’année universitaire 2024-25, sur les 429 968 étudiants en première année, 64 974 avaient déjà fini leurs études secondaires au moment de l’examen et 4 229 avaient une attestation d’équivalence de fin du secondaire, soit 13,1 % du total à ne pas venir directement du secondaire (et à avoir donc choisi de prendre une année de battement pour entrer dans l’université de leur choix). Par ailleurs, 54,6 % des candidats étaient des garçons et 45,4 % des filles.

En 2025, il se trouve que 45,5 % des lycéens qui devraient finir leurs études secondaires en mars 2025 se sont inscrits aux épreuves nationales, ce qui constitue un chiffre record.

Au total 698 universités (176 publiques et 522 privées) ont recours à cet examen pour recruter leurs étudiants. Ce mode de sélection reste le plus usité au Japon. Les candidats peuvent au maximum passer 9 des 21 épreuves relevant de 7 disciplines (japonais, géographie, histoire, éducation civique, mathématiques, sciences, langues étrangères et sciences de l’information).

Nombre de candidats aux épreuves nationales d’entrée dans l’enseignement supérieur

Ces dernières années, moins d’universités avaient recours à ces « épreuves générales » (examen national) mettant l’accent sur des compétences académiques et conditionnant le recrutement aux résultats à des examens écrits. Cette tendance était surtout notable au sein des établissements privés. On a plutôt vu l’essor de la « sélection sur recommandation » du secondaire. Pour le dossier, le lycée d’origine établit un relevé commenté, auquel sont adjoints une lettre de recommandation du directeur d’établissement ainsi qu’une rédaction du candidat qui doit ensuite se présenter à un entretien dans l’université escomptée, puis il y a également cette « épreuve globale » (de son ancien nom « Admission Office exam » ) qui cherche à évaluer de manière transversale les compétences, la motivation du candidat ainsi que la compatibilité de son profil avec le projet d’établissement, en dehors des habituels critères de réussite scolaire.

Selon le ministère de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et des Technologies (MEXT), sur les 613 453 jeunes entrés à l’université en avril 2024 (98 524 en université nationale, 35 702 en université publique et 479 227 en université privée), 291 590 (47,5 %) ont été sélectionnés sur épreuves générales, 214 549 sur recommandation du secondaire (35,0 %) et 98 520 sur épreuves globales (16,1 %).

Modalités de sélection à l’entrée dans l’enseignement supérieur (promotion avril 2024)

(Photo de titre : candidats passant les épreuves de l’examen national d’entrée à l’enseignement supérieur. Photo prise à Tokyo, le 14 janvier 2024. Jiji)

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