Les attaques d’ours au Japon : les régions concernées et les victimes
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En janvier 2024, un rapport du ministère de l’Environnement a révélé que des ours noirs d’Asie avaient été aperçus 19 912 fois entre avril et octobre 2023. C’est le chiffre le plus important jamais enregistré, supérieur aux 18 000 cas d’apparitions de l’année 2020.
Généralement, c’est au mois de juin que ces animaux sont le plus souvent observés. Puis la fréquence diminue ensuite jusqu’au mois d’octobre, où les années précédentes, typiquement, il repartait à la hausse. L’année dernière cependant, c’est dès le mois de septembre que cette augmentation a été constatée.
Par région, c’est dans le Tôhoku (nord-est) que les observations ont été les plus nombreuses. avec 11 163 cas. Par préfecture cette fois-ci, 40 % des occurrences de l’animal ont été constatées dans les préfectures d’Iwate et Akita, avec respectivement 5 158 et 3 000 observations. Dans le Tôhoku, le nombre de fois où des ours ont été observés augmente depuis le mois d’août dans les préfectures d’Iwate, Akita, Miyagi et Yamagata. Pour le ministère de l’Environnement, ce phénomène est dû aux mauvaises récoltes de glands, dont les animaux sont friands en automne.
D’avril à fin novembre 2023, il y a eu 193 attaques d’ours. 212 personnes ont été blessées, dont 6 n’ont pas survécu. Le nombre d’attaques n’a jamais été aussi élevé depuis la première collecte de statistiques mensuels en 2006. Plus de 100 attaques ont été recensées en 2019 et 2020, avec un pic constaté au mois d’octobre.
Par région, c’est encore dans le Tôhoku que les attaques ont été les plus nombreuses, avec 138 attaques. Depuis 2017, ce chiffre a plus que doublé. 58 cas avaient été observés cette année-là.
S’agissant des endroits où elles ont eu lieu, entre les mois d’avril et juin, plus de 80 % des attaques se sont produites dans les forêts et sur les terres agricoles. Cependant, environ 40 % des attaques survenues en septembre et en octobre ont eu lieu à proximité des habitations. Cette constatation vaut notamment pour la préfecture d’Akita où, en trois mois, de septembre à novembre, plus de 40 attaques ont eu lieu dans la sphère de la vie quotidienne de la population, et non dans les montagnes ou dans les forêts.
(Voir également notre article de fond : Multiplication des attaques d’ours au Japon : comment coexister avec cet « animal sauvage de proximité » ?)
(Photo de titre : Pixta)