Pénurie de chauffeurs de taxi au Japon : un secteur qui n’attire pas les jeunes
Société- English
- 日本語
- 简体字
- 繁體字
- Français
- Español
- العربية
- Русский
Avec le retour à la normale après le Covid-19, les restrictions de voyage ont été assouplies et la demande dans le secteur des voyages a explosé, que ce soit pour le tourisme ou les affaires, entraînant une grave pénurie de chauffeurs de taxi au Japon.
L’institut de recherche Teikoku Databank a mené une étude sur le nombre d’employés auprès de 2 428 sociétés de taxis et de voitures de location. 1 691 entreprises ont vu leur nombre de chauffeurs diminuer, soit 69,7 % par rapport à 2013. Parmi ces sociétés, 352, soit 14,5 %, ont connu une « diminution de plus de 50 % » du nombre de leurs employés depuis 2013.
Par préfecture, parmi les entreprises qui ont vu leur nombre d’employés diminuer d’au moins la moitié, c’est à Ibaraki que ce pourcentage est le plus élevé, avec 29,2 %, suivi de Kagawa avec 29 %, et de Nara avec 25 %. La situation n’est guère plus réjouissante pour les entreprises en zone urbaine, où la demande de taxis est normalement élevée. Dans les préfectures de Saitama et Osaka, ce nombre a diminué respectivement de 17,1 % et 16,9 %.
Au cours de l’année fiscale 2020 (avril 2020-mars 2021), lorsque la crise sanitaire a commencé, plus de 80 % des sociétés de taxis étaient dans le rouge. Mais au cours de l’exercice 2022, ce pourcentage n’était plus que de 46,7 %. Après la pandémie de coronavirus, la demande n’a pas seulement augmenté, mais elle s’est également accompagnée d’autres améliorations de l’environnement des sociétés de taxis, telles que l’augmentation du tarif minimum. Mais pour une hausse de salaire du personnel, c’est une autre histoire. Les finances du secteur ne le permettent pas, si bien que « les employés qui se sont réorientés vers d’autres entreprises du même secteur ou de secteurs différents pendant la pandémie ne reviennent pas » et la profession « n’intéresse guère la jeune génération ».
(Photo de titre : Pixta)