Dans quels médias les Japonais ont-ils le plus confiance ?

Société 11/12/2023

Il fut un temps où, dans les trains aux heures de pointe, on voyait souvent les salariés plongés dans la lecture de leur journal, dûment plié pour ne pas gêner les autres usagers. Aujourd’hui, on s’informe en ligne et ils sont nombreux à être sur leur smartphone, à envoyer des textos, s’adonner à des jeux, et parfois lire les nouvelles. Quels sont les médias qui obtiennent le plus la confiance des Japonais ? Une question leur a également été posée au sujet des abonnements aux journaux.

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L’Institut de recherche sur la presse a effectué une enquête auprès de 5 000 personnes dans tout le Japon afin de mesurer la confiance des Japonais dans leurs médias. Les répondants devaient les noter sur 100. NHK arrive en tête avec 67,0 points (67,4 en 2022), suivie des journaux nationaux avec 66,5 points. Internet, qui de nos jours est la principale source d’information, n’obtient que 49,5 points.

D’août à septembre 2023, 5 000 personnes âgées de plus de 18 ans ont été interrogées. L’échantillonnage était aléatoire mais prenait en compte les données du recensement afin d’éviter tout biais vers des médias spécifiques. Les enquêteurs ont opéré dans tout le Japon en faisant du porte-à-porte, ils ont pu récolter 2 871 réponses valides.

Selon les résultats de l’enquête, 58,1 % des sondés étaient abonnés à un journal (abonnement mensuel payé directement au percepteur venant à domicile), ce qui représente une baisse de 0,2 point par rapport à 2022. En 2008, lors de la première étude, ce taux était de 88,6 %. En 15 ans, la baisse est donc de plus de 30 points.

La presse nationale perd 0,6 point (26,4 % d’abonnés), les journaux préfectoraux et régionaux restent stables à 23,8 %. Avec 7,8 %, la presse transrégionale perd 0,6 point. Par ailleurs 92,4 % des sondés étaient abonnés à un journal papier, quand 2,0 % l’étaient pour des formats numériques et de 5,1 % l’étant aux deux.

La plupart des sondés (46,3 %) disent vouloir continuer à s’abonner à des journaux papier, quand 25,2 % ne souhaitent plus s’y abonner à l’avenir car lire gratuitement en ligne ou à la bibliothèque leur suffit et 14,9 % expliquent qu’ils ne liraient pas la presse, même si les journaux étaient gratuits.

Les sondés expliquent qu’ils s’abonnent car, « Lire le journal est une habitude » (47,1 %) ou « Ces informations ne sont pas disponibles ailleurs » (39,3 %). Les répondants n’étant pas abonnés choisissent majoritairement (77,6 %) « la télévision et l’internet » car cela leur suffit.

(Photo de titre : Pixta)

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