Recrutement : les futurs diplômés étrangers se sentent désavantagés par rapport aux Japonais
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La reprise économique a entraîné une grave pénurie de main-d’œuvre, et la société japonaise a de plus en plus besoin de recruter des étudiants venant de l’étranger.
Une enquête effectuée auprès des étudiants étrangers en échange universitaire au Japon inscrits sur « Caritas Shûkatsu », un site spécialisé en recherche d’emploi (géré par DISCO), a reçu 362 réponses valides.
L’étude montre que le taux de pré-recrutement (pré-recrutement officieux compris) était de 52,5 % en juillet 2023, soit 4,5 points de plus qu’en 2022 sur la même période (48,0 %). Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2017, date de l’adoption de ce calendrier de recrutement des futurs diplômés. Le marché de l’emploi serait donc plus favorable que jamais aux étudiants de nationalité étrangère. Cependant, un écart important subsiste puisque les d’étudiants japonais sont eux pré-recrutés à 86,0 %, soit 30 points de plus.
Au total, 62,1 % des étudiants de nationalité étrangère continuent de chercher un emploi (ce chiffre concerne également ceux qui ont été pré-recrutés). Or sur la même période seuls 25,7 % d’étudiants japonais étaient encore en recherche d’emploi. Les étudiants étrangers sont donc plus de deux fois plus nombreux à devoir persévérer.
Les étudiants japonais commencent à chercher un emploi quand ils entrent en troisième année (avril), alors que les étudiants étrangers sont nombreux à amorcer leur recherche à leur entrée en quatrième année (avril). Ce décalage affecte leur taux de réussite. Certains s’expliquent en ces termes : « Tant que mon mémoire n’est pas bouclé, je n’ai pas la tête à me consacrer à ma recherche d’emploi. » (Taïwan) ou bien encore « Beaucoup d’entreprises clôturent tôt leur recrutement, impossible d’être prêt à temps. » (Vietnam).
Les étudiants voudraient que les entreprises prennent mieux en considération certaines de leurs caractéristiques. Qu’ils soient étrangers ou non, les futurs diplômés souhaitent majoritairement que « les compétences communicatives » soient plus valorisées, les étudiants étrangers étant toutefois plus nombreux (58,3 %) que les Japonais à émettre ce souhait. Ensuite, ils aimeraient que « les compétences linguistiques », « la maîtrise des savoirs fondamentaux » ainsi que « les compétences interculturelles » soient mieux reconnues et nombre d’entre eux voudraient que les entreprises prennent mieux en compte l’expérience acquise lors d’un séjour à l’international.
(Photo de titre : Pixta)