Au Japon en 2023, moins d’un cadre dirigeant sur dix est une femme
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En juillet 2023, Teikoku Databank a effectué une enquête auprès de 27 768 entreprises japonaises au sujet de la promotion des femmes au travail. L’étude montre que la proportion de femmes cadres a connu une hausse de 0,4 point par rapport à 2022 pour atteindre 9,8 %. Certes, il s’agit du taux le plus élevé depuis le début de l’enquête en 2013. Toutefois, les entreprises où « l’intégralité des cadres sont des hommes » restent majoritaires (45,1 %) et l’objectif gouvernemental de voir au moins 30 % des postes de direction occupés par des femmes à l’horizon 2030 est loin d’être atteint. En 2023, le Japon qui occupe la 125e place sur 146 pays reste tout en bas du classement du Global Gender Gap Report.
L’effet de taille est important. Les petites entreprises comptent le plus de femmes cadres avec 12,6 % des effectifs, mais le taux diminue à mesure que la taille de l’entreprise augmente, les PME comptent 10,2 % de femmes alors que les grandes entreprises plafonnent à 7,5 %. Le secteur du commerce de détail arrive en tête avec 18,6 % de femmes aux postes de direction (8,8 points de plus que la moyenne nationale). Viennent ensuite le secteur de l’immobilier (16,2 %), des services (13,5 %) puis de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche (11,8 %). En revanche, l’industrie manufacturière, le BTP et la logistique ont tous de faibles ratios.
Pourtant, 59,0 % des personnes interrogées sur les mesures mises en œuvre par leur entreprise pour promouvoir la participation active des femmes sur le lieu de travail ont déclaré que l’« évaluation (était) basée sur les résultats, et non sur le sexe du salarié ». Par ailleurs, 48,2 % ont expliqué décider « de l’affectation de postes sans tenir compte du sexe » et 40,1 % disaient « faire en sorte que les femmes aient un accès facilité aux congés parental ou pour soin à la personne ». Environ un quart des entreprises s’efforce d’aider le personnel masculin et féminin à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en permettant « des horaires de travail plus flexibles » (27,8 %) ou en introduisant un « système de réduction du temps de travail » (25,5 %). Dans le même temps, avec une hausse de 3,1 points, on constate une augmentation des entreprises développant pour les hommes « un congé parental ou pour soin à la personne », elles sont 15,7 % à mettre en œuvre cette mesure phare du gouvernement.
(Photo de titre : Pixta)