L’âge de la majorité au Japon descendu à 18 ans : les jeunes sont-ils conscients d’être devenus adultes ?
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La réforme du Code civil japonais a descendu à 18 ans, à partir d’avril 2022, l’âge de la majorité qui était jusqu’à présent fixé à 20 ans depuis 1876. D’après l’enquête d’opinion menée en janvier par la Nippon Foundation, les jeunes ayant pleinement conscience d’être devenus majeurs et adultes à part entière ne représentent même pas la moitié de l’ensemble des interrogés, avec 47,9 %. Les filles en particulier ont répondu « qu’elles se considéraient plutôt comme encore enfant » ou « qu’elles étaient encore enfant » pour 60 % d’entre elles.
Interrogés sur leurs connaissances concernant les divers changements de régulation apportés par cette baisse de l’âge de la majorité afin de vérifier s’ils pouvaient distinguer les vraies informations des fausses, 63,6 % des répondants savaient qu’ils pouvaient dorénavant signer un contrat (pour un smartphone ou un prêt usuraire) sans l’accord des parents et plus de 80 % savaient que l’interdiction de boire et de fumer restait inchangée même avec la majorité à 18 ans. (Voir notre article : L’âge légal de la majorité au Japon passe de 20 à 18 ans : que peuvent désormais faire les jeunes ?)
Plusieurs questions de cette même enquête ont cherché à mieux cerner « l’image réelle des jeunes de 18 ans ». À la question sur les médias par lesquels ils avaient obtenu le plus grand nombre d’informations récemment, la majorité des réponses a été les chaînes de télévision privées, avec 45,3 %, montrant ainsi que la télévision restait la principale source d’information même pour les enfants du numérique. En revanche, les supports écrits se sont révélés impopulaires et n’ont même pas figuré dans les dix premières places, les journaux (papier) ne représentant que 7,9 % des réponses, suivis par les livres (1,7 %) et les magazines (0,4 %).
Pour ce qui est du comportement de ces jeunes en matière de consommation, les réponses ont nettement montré un certain réalisme, 52,5 % des interrogés ayant déclaré qu’ils attachaient de l’importance au rapport qualité-prix avant d’acheter un produit, et 51,0 % qu’ils veillaient à économiser par insécurité pour l’avenir. Née pendant une période de déflation, cette génération ne semble pas particulièrement attirée par les produits de marque, les voitures de luxe ou les bijoux de prix.
(Photo de titre : Pixta)