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Le surimi dans tous ses états

Gastronomie

Dans la cuisine japonaise, de nombreux aliments délicieux sont dérivés du surimi, une pâte composée de chair de poisson entre autres produits de la mer. Voici une présentation en photos pour approfondir sa culture culinaire de l’Archipel.

Narutomaki

Le narutomaki est composé de deux fines couches de surimi de couleur blanche et rose, enroulées l’une autour de l’autre, cuites à la vapeur. Quant à son nom, il tient à sa ressemblance, une fois coupé à la verticale, aux célèbres tourbillons de Naruto, au large de la côte de Shikoku (sud-ouest du Japon). À l’origine, sa préparation consistait à étaler une fine couche de surimi sur une feuille d’algue konbu (varech). Le tout était enroulé et cuit à la vapeur. À l’ère Shôwa (1926-1989), on le retrouvait souvent dans les plats de râmen.

Naruto (Photo : Pixta)
Naruto (Photo : Pixta)

Suji-kamaboko

Incontournable parmi les ingrédients de l’oden, sa préparation ressemble à celle du kamaboko. Économique, il utilise principalement des ingrédients tels que le tendon et le cartilage de requin, qui sont généralement retirés au cours du processus de fabrication, ajoutant au suji-kamaboko une texture croustillante. Il est essentiellement consommé localement, dans les préfectures voisines de Tokyo, dans la région du Kantô.

Suji-kamaboko (Photo avec l’aimable autorisation de Suzuhiro Kamaboko)
Suji-kamaboko (Photo avec l’aimable autorisation de Suzuhiro Kamaboko)

Tsumire

Cette forme de surimi est fabriquée à partir de chair de poisson tels que le chinchard et la sardine, façonné en boulettes puis bouillie. Son nom est une déformation du verbe tsumiire, qui signifie « ramasser et jeter », en référence au geste utilisé pour mettre les boulettes de chair de poisson dans l’eau chaude. Préparé à base de chair de poissons bleus, le tsumire a une couleur grisâtre.

Tsumire (Photo : Pixta)
Tsumire (Photo : Pixta)

Datemaki

Incontournable de la cuisine osechi de la fin de l’année, le datemaki est composé de surimi de chair de poisson blanc, mélangé à des blancs et à des jaunes d’œufs battus, et de dashi (bouillon) de poisson. Dans certaines régions, on utilise du surimi à base de crevette. Le mélange ainsi obtenu est cuit au four, puis roulé à l’aide d’une natte de bambou appelée makisu. Le surimi lui donne une texture tendre et moelleuse, différente de celle de l’épaisse omelette japonaise atsuyaki tamago.

Datemaki (Photo : Pixta)
Datemaki (Photo : Pixta)

Gyoniku

Cette saucisse de poisson est composée de surimi, enrobée dans du film plastique, puis chauffée. On y ajoute de l’huile et des épices pour lui donner un goût similaire à celui des saucisses qu’on peut trouver dans le commerce dans les pays occidentaux.

Gyoniku (Photo : Pixta)
Gyoniku (Photo : Pixta)

(Photo de titre : le pot-au-feu japonais oden, et sa large palette d’aliments composés de surimi. Pixta)

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gastronomie alimentation poisson aliment

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