Réduction historique des émissions de gaz à effet de serre au Japon depuis six ans
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Selon les chiffres préliminaires du ministère de l’Environnement, les émissions de gaz à effet de serre du Japon ont diminué de 2,7 % en glissement annuel, pour s’établir à 1,21 milliard de tonnes (équivalent dioxyde de carbone) en 2019. Cela fait six années consécutive que ce chiffre est à la baisse, une valeur inférieure à celle observée en 2018, qui était pourtant la plus basse jamais enregistrée depuis la collecte des premières données en 1990.
La catastrophe nucléaire survenue en 2011 à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, provoquée par le Grand tremblement de terre de l’Est du Japon, a entraîné la mise à l’arrêt successive de plusieurs centrales nucléaires dans tout le pays. Conséquence directe, le volume des émissions de gaz à effet de serre a augmenté pour s’établir à 1,41 milliard de tonnes en 2013. Par la suite, la proportion d’électricité produite par les centrales thermiques au pétrole a diminué, tandis que la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique a, elle, augmenté, entraînant une baisse du volume des émissions de gaz à effet de serre.
La tendance à la baisse enregistrée en 2019, elle, aurait une cause totalement différente ; elle serait due à une baisse de la production dans l’industrie manufacturière, causée en partie par les frictions commerciales entre Washington et Pékin.
Le Premier ministre Suga Yoshihide a fixé un objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, le Japon devra redoubler d’efforts pour contrôler ses émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, cet objectif ne pourra être atteint sans s’accompagner d’un certain nombre de changements dans la société et de progrès technologiques.
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(Photo de titre : Pixta)