Le Japon est-il toujours un grand consommateur de poisson ?
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En 2018, le taux d’autosuffisance du Japon en matière de poissons et fruits de mer comestibles était de 59 %, bien loin du pic de 113 % en 1964, lorsque la quasi-totalité des poissons et fruits de mer étaient pêchés dans les eaux de l’Archipel. Depuis, ce pourcentage a progressivement diminué pour stagner ces dernières années autour de 60 %.
Sur les étals des supermarchés nippons les maquereaux de Norvège côtoient des saumons de Russie et du Chili, du poulpe de Mauritanie et des crevettes d’Indonésie. Essentiels à la cuisine japonaise, les poissons et fruits de mer sont désormais largement importés des quatre coins du monde.
Les poissons et fruits de mer trouvent de moins en moins leur place dans le panier de la ménagère. Selon un sondage du ministère des Affaires intérieures et des Communications mené auprès des foyers de deux personnes ou plus, en 2008, les ménages ont acheté en moyenne 36,3 kg de poissons et fruits de mer frais. Cependant, en 2019, ce chiffre a continué de baisser pour tomber à 23 kg.
Selon le bilan alimentaire du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, en 2001, la consommation annuelle de poissons et fruits de mer par habitant a atteint un pic de 40,2 kg, alors qu’en 2018, elle est tombée à 23,9 kg. Toutefois, la consommation individuelle de protéines ne diminue pas pour autant ; si la consommation de poissons et fruits de mer diminue, la consommation de viande, elle, augmente.
La forte image du Japon d’un pays ichtyophage se déforme peu à peu.
(Photo de titre : Jiji Press)