Saint-Valentin au Japon : les achats de chocolats bondissent
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La coutume d’offrir des chocolats le jour de la Saint-Valentin semble avoir vu le jour tout d’abord sous forme de publicité liée à la stratégie commerciale des grands magasins et des fabricants de confiseries. La mode commence à la fin des années 1950 et s’installe définitivement dans les mœurs aux alentours des années 1970. Et au Japon, la coutume n’est pas réservée uniquement aux amoureux : on offre des chocolats aux membres de sa famille, ses amis ou des collègues de bureau. (Pour plus de détails, voir notre article : La Saint-Valentin au Japon)
D’après les résultats de l’enquête sur les revenus et les dépenses des foyers conduite par le Bureau des Statistiques du ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications auprès des ménages comptant 2 personnes ou plus, les dépenses en chocolat par foyer et par mois enregistrent une envolée en février et montrent bien à quel point cette coutume s’est ancrée dans les mœurs pour devenir une fête annuelle du pays. En 2019, les dépenses en chocolats, gâteaux au chocolat compris, se montaient à 1 552 yens (environ 13 euros) en février, à savoir quatre fois plus que le montant le plus bas de 381 yens (environ 3 euros) au mois d’août.
L’examen des dépenses quotidiennes en février indique une augmentation dès le début du mois qui diminue brusquement à partir du 14, cette tendance se retrouvant tous les ans. D’après l’exemple pour l’année 2019, les dépenses sont au maximum avec 140,77 yens le 13, pour retomber brusquement dans la tranche des 30 yens dès le 15, le lendemain de la Saint-Valentin.
Parmi les produits alimentaires dont la demande augmente brusquement pour un événement spécifique, on compte également les gâteaux de Noël (le 25 décembre) et le long rouleau maki appelé ehômaki, consommé lors de la fête du setsubun (le 3 février). Les deux tableaux ci-dessous montrent le montant des dépenses par foyer et par jour pour les gâteaux en décembre 2018 et les bentô de sushi en général (incluant les rouleaux ehômaki) en février 2019.
Ces produits alimentaires de saison, pour lesquels la demande se concentre sur un jour particulier, sont manufacturés en grandes quantités par les fabricants visant ces ventes ponctuelles regroupées. Ce qui est à l’origine d’un véritable gaspillage alimentaire puisque les produits dont la date de péremption est dépassée doivent être détruits en masse. Afin de remédier à ce problème, des demandes ont été formulées, avant la saison des ehômaki de cette année, pour promouvoir les ventes sur commande des consommateurs auprès des grands magasins et des supermarchés.
(Photo de titre : Table-K/Pixta)