Les virus, ennemis mortels de l’humanité
Ruée vers les masques sanitaires : la menace du coronavirus au Japon
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Les masques sanitaires jetables font partie intégrante de la vie au Japon. Ils sont ainsi utilisés dans les transports publics comme dans d’autres espaces communs tels que les bureaux et les écoles, et ils peuvent également être portés sans aucune gêne vis-à-vis des clients par les employés de magasins et de restaurants. La demande en masques sanitaires a rapidement augmenté au cours de la dernière décennie et ces articles préventifs font désormais partie des normes sociales japonaises.
Bien qu’ils soient en temps normal largement disponibles, les magasins ont actuellement du mal à garantir l’approvisionnement de masques en raison de l’épidémie de coronavirus : les résidents et les touristes préoccupés par l’augmentation des cas se ruent pour s’en procurer et en achètent souvent plusieurs boîtes d’un coup.
Il existe plusieurs types de masques sanitaires. Ceux utilisés principalement pour lutter contre les allergènes du pollen sont apparus au début des années 2000. Fabriqué avec un matériau non tissé léger, ils différent des masques de gaze plus lourds et réutilisables qui étaient alors la norme. Leur plébiscite est également dû à leur faible coût et à leur facilité d’utilisation. Les Japonais soucieux de leur santé se sont également tournés vers ces articles pour se prémunir contre les maladies particulièrement contagieuses et qui se transmettent par voies aériennes telles que la grippe. Les personnes en proie au rhume ou au rhume des foins portent des masques pour contenir les toux et les éternuements fréquents, par égard pour leur entourage. Il existe par ailleurs d’autres raisons à son usage, notamment par les femmes (voir notre article : Pourquoi tant de Japonais portent des masques sanitaires ?).
Au cours des dernières années, la production japonaise de masques jetables a augmenté à pas de géant. En 2018, plus de 5,5 milliards de masques de différents types ont été fabriqués, dont 4,3 milliards étaient destinés à un usage personnel.
Tirer le meilleur parti d’un masque
Un grand nombre de personnes semblent porter le masque d’une mauvaise manière.Les experts rappelent que pour assurer un ajustement ferme, il faut positionner le masque de sorte qu’il couvre le visage à partir du nez jusqu’au-dessous du menton. Appuyez sur la partie au niveau de l’arête nasale et lissez les côtés le long des joues afin qu’il n’y ait pas d’espaces. Les personnes qui trouvent difficile de respirer avec leur visage couvert peuvent porter leur masque sous le nez, mais bien que ceci permette de contenir la toux et les éternuements, le masque ainsi porté n’empêchera pas les agents pathogènes en suspension dans l’air d’entrer dans la cavité nasale...
Différents masques pour différentes utilisations
Il existe une large sélection de masques sur le marché, et il est donc important de choisir un article adapté à l’utilisation souhaitée. Les masques contre le rhume des foins sont efficaces pour bloquer les petites particules de pollen d’une taille supérieure à 20 micromètres, mais les virus, qui sont beaucoup plus petits, passeront à travers. L’utilisateur qui cherche à éviter d’attraper le rhume et la grippe doit vérifier si un masque est adapté à cet usage avant l’achat. Il existe également des masques conçus pour bloquer à la fois le pollen et les virus.
Un par jour
Les masques sont effectivement utiles pour bloquer les micro-organismes, mais les experts mettent en garde contre le port d’un même article trop longtemps. En effet, la moiteur dégagée par la respiration développe un environnement humide où les microbes peuvent prospérer. Pour une protection optimale, il est recommandé à l’utilisateur de changer de masque chaque jour. Il existe cependant des articles en polyuréthane qui peuvent être lavés et réutilisés.
Disposer de son masque avec précaution
Une fois qu’un article a rempli sa fonction, il est important de l’éliminer de manière hygiénique. Les germes peuvent s’accumuler sur la surface du masque, et il est conseillé de retirer ce dernier en tenant les fils des oreilles, afin d’éviter tout contact accidentel avec des microbes nauséabonds. Les articles usagés ne doivent pas être transportés dans les poches ou dans les sacs, mais doivent être placés dans un petit sac en plastique pour une élimination ultérieure, ou jetés dans une poubelle couverte. Et bien entendu, pour optimser toute protection, il ne faut surtout pas oublier de se laver les mains autant que possible !
(Photo titre : Nippon.com)