Talons, maquillage et boucles d’oreilles : que penser des règles des entreprises japonaises
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Une enquête sur les différences homme-femme dans les réglementations des entreprises a été récemment menée par la Confédération des syndicats des travailleurs du Japon (Rengô). Plus de la moitié des répondants (57,1 %) ont déclaré qu'ils devaient obéir à des règles concernant leurs vêtements et leur apparence en général sur leur lieu de travail.
Parmi les principales règles, citons l'obligation pour les hommes de porter des costumes (19,4 %), des cravates (19,6 %), l’interdiction pour eux de porter des boucles d'oreilles (32,9 %). Un certain pourcentage de femmes sondées ont expliqué qu’elles avaient l’obligation de porter du maquillage (15,1 %) et qu’elles devaient respecter une certaine hauteur de talons (19,4 %).
Interrogés à propos des règles vestimentaires et de l'apparence, 49,8 % des hommes et 60 % des femmes ont répondu que les règles de base étaient suffisantes. 70 % des hommes et 80 % des femmes ont répondu que le choix devrait être laissé à la discrétion de chacun ou qu’il ne devrait pas y avoir de règle du tout.
S’agissant des différences de règles entre les hommes et les femmes, plus d'hommes que de femmes pensent que cela est inévitable, tandis qu’à l’inverse, plus de femmes souhaitent les mêmes règles pour tout le monde.
En 2019, avec son mouvement #KuToo lancé via Twitter, l’auteure et modèle Ishikawa Yumi est venue bousculer tous les codes, en clamant haut et fort que toutes les règles ne devaient pas être acceptées. Elle s’est opposée au port obligatoire de talons hauts au travail à cause des nombreuses douleurs au pied que cela peut provoquer. #KuToo, inspiré du fameux #MeToo (#BalanceTonPorc en France) est un jeu de mots mélangeant en japonais le terme « chaussure » (kutsu) et le terme « douleur » (kutsû, avec la voyelle « u » qui se prolonge).
Le 16 octobre 2019, la chaîne anglaise BBC a fait figurer Ishikawa Yumi dans sa liste des 100 femmes les plus influentes du monde (voir notre article lié).
(Photo de titre : Pixta)