Le pape François en visite au Japon au nom de la paix, du 23 au 26 novembre
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Le pape François arrivera à Tokyo le 23 novembre 2019, et partira dès le lendemain à Hiroshima et Nagasaki où il y tiendra un discours pour la paix. Le Saint-Père s’est toujours exprimé pour l’abolition des armes atomiques, et en marge de sa venue sur l’Archipel, il avait de nouveau fait part de ses convictions à travers un message vidéo : « Je prie pour que l’utilisation des armes nucléaires soit à jamais bannie. Leur emploi est contraire à toute morale. »
Le 25 novembre, il prononcera une messe de grande envergure au Tokyo Dome, dans la capitale, et s’entretiendra avec l'empereur du Japon ainsi qu’avec le Premier ministre Abe Shinzô. Il repartira au Vatican le 26.
Lors de son voyage au Japon, le pape François se rendra sur les sites suivants :
Stèle de l’hypocentre de la bombe atomique (Nagasaki)
Cet monument situé dans le Parc de la paix à Nagasaki est érigé au point d’impact de la bombe qui est tombée sur Nagasaki le 9 août 1945. À environ 500 mètres de la stèle se trouvait alors la cathédrale d’Urakami, dont il subsiste aujourd’hui encore une partie de son mur, qui est devenu le symbole de cette tragédie. Ce site chrétien d’architecture romane avait été bâti en 1914.
La colline de Nishizaka (Nagasaki)
En 1597, suite au décret d’interdiction du christianisme proclamé par le shogun Toyotomi Hideyoshi, c’est en cet endroit que 26 chrétiens (20 Japonais, 4 Espagnols, un Portugais et un Mexicain) ont été crucifiés. Le pape Pie IX les canonisa en 1862, et 100 ans plus tard, en 1962, le monument dit des « 26 martyrs chrétiens » ainsi qu’un musée ont été construits.
(Voir également notre article : Les îles Gotô : sur les traces des « chrétiens cachés » du Japon)
Le parc du mémorial de la Paix (Hiroshima)
Ce parc conçu par l’architecte Tange Kenzô et ouvert depuis 1954 a été établi là où est tombée la première bombe nucléaire de l’histoire, le 6 août 1945. Le Dôme de la bombe atomique de Hiroshima, l’un des vestiges de ce jour fatidique et aujourd’hui patrimoine mondial de l’humanité, est là pour le rappeler.
La cathédrale Sainte-Marie (Tokyo)
L’édifice a été bâti une première fois en bois en 1899 par des étudiants français d’une école catholique. Il jouait alors le rôle de chapelle de l’établissement. Détruit pendant les bombardements de 1945, il a été reconstruit en 1964 par Tange Kenzô (également l’architecte de parc du mémorial de la Paix de Hiroshima).
L’Université Sophia (Tokyo)
C’est lorsque le pape Pie X a demandé l’implantation au Japon d’un établissement d’enseignement supérieur basé sur la spiritualité catholique que les jésuites ont fondé en 1913 l’Université Sophia. Sur l’Archipel, elle est appelée Université Jôchi, signifiant « la plus grande des sagesses ». Deux chapelles se trouvent en son sein.
(Photo de titre : le monument des 26 martyrs chrétiens, sur la colline de Nishizaka, à Nagasaki. Pixta)