Un record de maisons vides au Japon
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L’enquête la plus récente sur le logement et les terrains au Japon a permis de recenser le chiffre record de 8,46 millions de maisons inoccupées en 2018, une augmentation de 3,2 % par rapport au niveau d’il y a cinq ans. Ce qui représente 13,6 % de toutes les habitations (hausse par rapport à 13,5 %). Cette augmentation est due à la tendance croissante d’habiter indépendamment de ses parents, qui vieillissent eux-mêmes très rapidement. Elle est encore exacerbée par le fait que la population au Japon est en déclin.
Alors que certains propriétaires enregistrent leurs maisons vides (akiya) auprès des agences immobilières ou dans les listes des « banques akiya » gérées par les municipalités dans l’espoir de trouver des acheteurs ou des locataires, d’autres sont indécis sur la manière de traiter leurs propriétés et ne font aucun effort pour trouver de nouveaux occupants. Selon l’enquête la plus récente, cette seconde catégorie atteint aujourd’hui plus de 40 %.
Mettant l’accent sur la gravité du problème, Yoneyama Hidetaka, chercheur en chef de la société de conseil Think Dyne, explique : « C’est une chose si le bâtiment est bien entretenu, mais de nombreuses maisons sont simplement laissées à pourrir, et elles vont éventuellement devenir des cas de pollution visuelle. » Il ajoute qu’un plus grand nombre d’habitations vacantes peut également signifier un plus grand nombre de délits et un gaspillage des services publics.
Le problème est particulièrement marqué dans les zones connaissant un exode de leur population, avec des taux d’inoccupation de 18,8 %, 18,6 % et 18,4 % respectivement à Wakayama, Tokushima et Kagoshima, à l’exception des maisons de vacances. À l’autre bout du spectre, Okinawa, Saitama, Kanagawa et Tokyo, qui connaissent un afflux de population, ont les taux les plus bas de maisons inoccupées.
Toutefois, M. Yoneyama précise que le problème est insidieux, en faisant remarquer que des propriétaires commencent à abandonner leurs maisons à Tokyo également, principalement dans les zones de la ville basse comme les arrondissements de Kita et d’Arakawa à Tokyo.
(Photo de titre : Pixta)